" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. @Timothy Buckley
Tout avait commencé comme souvent lorsque ta bande de potes décide de te lancer des défis à la con. Ce jour-là, tu t'étais vanté d'avoir un charme inégalable et que peu de personnes étaient capable de te résister. T'avais sans doute dit ça pour blaguer mais ce n'était pas rentré dans l'oreille d'un sourd. Tes amis avaient regardé autour d'eux jusqu'à poser leurs yeux sur un jeune homme brun qui lisait un livre contre le saule pleureur du parc du campus. « Tu penses quoi de Timothy Buckley ? » avait lancé l'un de tes amis, un sourire mauvais aux lèvres. « Dans le genre geek sexy mais qui s'ignore, il me plaît plutôt pas mal. » Tu blaguais à peine. Ton regard fixé sur le garçon, tes amis éclatèrent de rire. Ils savaient que ce n'était absolument pas le genre d'homme que tu fréquentais habituellement. Toi, tu les aimais plus rugueux, plus vieux aussi la plupart du temps. Puis surtout, moins réservé et plus audacieux. « T'as une semaine pour le mettre dans ton lit. » Difficilement, tu reportais ton regard sur l'ami qui venait de parler. « Trop facile. » Nouveaux éclats de rire. Vous étiez vraiment puérils, parfois. Le lendemain, quand tu débarques à cette soirée organisée chez une connaissance, t'as presque oublié ton pari. T'as toujours vécu dans le luxe mais là, tout est démesuré. La baraque est gigantesque et l'ambiance qui y règne est absolument dingue. T'as l'impression que toute la ville s'est donnée rendez-vous à cette fête. Il faut dire que, comme souvent, les gens invitent leurs propres amis qui invitent leurs propres amis et cetera, et cetera. T'es à peine arrivé que tu repères au bout de la pièce celui qui devrait être ta cible. Tu hésites un instant. Il y a au moins quinze gars plus intéressants à qui tu aimerais faire de l’œil. Pourtant, tu détestes perdre tes paris. D'un pas assuré, t'avances vers le jeune homme. T'attrapes deux gobelets et les remplis de punch sans le regarder pour l'instant. Puis, tu lui en tends un, sans dire un mot. Tes yeux fixés sur lui, t'attends sa réaction.

On t'avait envoyé un texto plus tôt dans la journée, du type Buckley, rapplique à cet endroit-là ce soir, y'aura une fête gigantesque. D'emblée, ta réponse était déclarée comme négative. Tu n'aimais point les fêtes de ce genre, où tout le monde ne cherchait qu'à boire et à forniquer l'instant d'après, à parfois même enchainer les conquêtes. Tu savais d'avance que tu ferais tâche. Et alors que tu annonçais ta réponse à ton interlocuteur, ce dernier répondit dans les minutes après T'étonnes pas de rencontrer personne. Grimaçant, il ne fallut qu'une phrase pour te faire céder. Tu n'avais fait aucun effort pour t'habiller, pas de chemise blanche ou pantalon noir qui aurait eu attrait à un smoking. Juste toi, tes lunettes, ton bonnet, et des vêtements simples. Tu t'étais emparé d'un livre dans ta petite bibliothèque que tu lirais sur place. Avec un miracle, tu ne lirais aucune page. Gêné d'arriver quelque peu en retard après l'heure indiquée, tu te rendais compte qu'il n'y avait pas grand monde. Tu remarquais par ailleurs que, sans grand étonnement, tu ne connaissais point le propriétaire des lieux. Alors, tu prends un verre d'eau, tu t'installes sur un fauteuil et tu bouquines.

Au fil des heures, la soirée s'installe. La maison est bondée, le salon est un cocon toxique où nuages de fumées de cigarettes et musique résonnante s'allient pour créer ce dit cadre de soirée. Tu résistes, juste pour ta fierté. Soudainement, tu sens un pied ta caresser la joue et complètement surpris, tu sors la tête de ton livre pour analyser cette situation. Dans le canapé d’à côté, deux personnes allongées qui se caressaient et s'embrassaient sans ménagement. Tu reçois un violent coup et tu décides de quitter ta place du canapé, refermant avec frustration ton livre. Tu t'embêtais, personne ne venait te parler et tous semblaient attroupés en groupe d'amis. Tu prends refuge au bar où tu demandes avec difficulté un verre d'eau. Le barmaid te regarde d'un rôle d'air et hoche les épaules, traduisant que seuls les alcools étaient disponibles. Soupirant, tu te demandais ce qui t'empêchait de partir de cet endroit. Te sociabiliser. Tu continuais ton périple à travers cette débauche en te postant dans un coin, ressortant ton livre pour continuer ta lecture et passer le temps. Ce n'est lorsque que quelques minutes plus tard, un verre apparaît dans ton champ de vision que tu relèves la tête pour voir qui venait te déranger. Gus Lannister. Tu ne lui avais jamais pratiquement parlé mais tu connaissais sa réputation ; qui ne le connaissait-pas sur le campus ? Emmerdeur de première, doublé d'un séducteur hors-pair. Arquant un sourcil, tu le vis te tendre un verre. Tu semblais mal à l'aise. Tu le sentais, il ne te voudrait pas du bien. Calmement, sans vouloir l'offenser, tu déclaras « Euhm, est-ce que tu peux attendre, s'il te plait ? Vraiment, s'il te plait. » Maladroitement, tu te précipitais à refermer ton livre et à le ranger dans ta sacoche. Baissant de nouveau le regard, tu balbutiais « Voilà... si tu veux renverser ton verre sur moi. » Discrètement, tu lui accordais un regard, attendant ta pénitence. Tu ne te fiais jamais pourtant à ce que racontaient les gens sur les autres. Cependant, en le dévisageant, tu remarquais cette confiance et cette plaine estime de lui qui se dégageait de tout son être et il correspondait à cette description, sûrement qu'il s'agissait du Gus Lannister, celui dont on avait brièvement parlé une fois. Murmurant, d'une voix faible, sans vouloir te pontrer supérieur à lui « J-j'veux pas de mal, tu sais. J'veux, j'veux juste être tranquille. » Tu aurais du partir, ou mieux, ne jamais venir.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
La réaction ne se fait pas attendre. Timothy balbutie quelque chose que tu comprends à peine. Il est gêné et si t'étais du genre compatissant, tu serais presque gêné pour lui. Mais tu es Gus Lannister, la gêne est une émotion qui t'est inconnue. Ton bras toujours suspendu en l'air pour lui tendre le verre tandis qu'il trafique dans sa sacoche, tu portes ton propre verre à tes lèvres. Tu détestes le punch. Il y a trop de choses pour masquer le goût du rhum. Toi, t'aimes quand c'est brut. Ta boisson préférée est le whisky, comme ton père, et tu sais que c'est le cliché ultime du gosse de riche. T'es pas mal prévisible, parfois. Timothy est apparemment en train de ranger un livre. Tu fronces les sourcils. Qui sur cette terre emportait un livre pour une telle soirée ? Et qui osait le sortir et bouquiner tranquillement ? Un instant, t'es presque admiratif. Ce gars-là doit être maso, il tend le bâton pour se faire battre. Désormais, il te regarde du coin de l’œil comme s'il attendait une attaque. Pourtant, tu viens en ami. Enfin, presque. T'as toujours ton défi idiot dans le coin de la tête. « Voilà... si tu veux renverser ton verre sur moi. » Tu dois halluciner. Ce type voit le mal partout. En même temps, au regard de ta réputation de connard, il a peut-être raison de se méfier de ta présence. T'es pas franchement le gars le plus tendre de cette soirée. Tu baisses le bras qui tendait le verre et tu observes Timothy. Tout chez lui respire le malêtre. C'est dommage, t'es certain qu'il a du potentiel. S'il s'arrangeait un peu, il aurait plus d'allure. Là, avec son bonnet et ses lunettes, il n'a pas l'air à sa place, c'est certain. « Et dans cinq minutes, tu vas t'excuser d'exister, c'est ça ? » T'es sans doute un peu violent dans tes paroles, mais on ne te changera pas comme ça. Et ce n'est certainement pas sa réaction qui va t'attendrir. Enfin... Pour être honnête, t'es intrigué par son attitude, maintenant. « Je voulais juste t'offrir ce verre, en fait. Mais bon, apparemment, t'en veux pas. » Avec un fin sourire malicieux sur les lèvres, tu lui retends le gobelet. « Allez. » Tu parles trop fort, comparé à lui. Tu poses ton propre verre sur le comptoir et doucement, t'attrapes son poignet pour poser sa main sur le gobelet que tu lui tends. « Ca va pas te tuer. »

Tu n'osais pas affronter son regard. Il semblait tellement confiant de lui que tu en perdais tout tes moyens. Un mec dans son genre ne te voudrait point de bien. Et tu attends, tu serres les poings, tu fermes les yeux, tu te mets en condition, à ressentir soudainement de l'eau sur toi. Cependant, rien ne se passe et tu t'attardes. Lentement, tu relèves le regard, te sentant gêné par les paroles de Gus. Tu souhaitais parler mais rien n'arrivait à sortir de ta bouche. Tu sentais que tu l'avais peut-être jugé trop vite, qu'il n'était pas méchant d'entrée mais peut-être qu'après coup. De ses dires, il voulait simplement t'offrir un verre et c'est tout. Balbutiant,tu surenchéris « J-j'i pas pour hab-bi-tude de b-boire de l'alcool. » Tu en buvais très peu pour une multitude de raisons, parce que déjà tu ne supportais que très peu d'alcool, et tu savais que tu ne le tenais pas. En quelques verres, tu plongeais assez vite dans l'ivresse. Tu hésites à le prendre, peut-être qu'il y a glissé des produits illicites dedans, comme du GHB ou un truc dans le genre. Il te force, il place tes doigts autour du verre et soupirant, tu décides de faiblir et céder. « Okay. » Tu regardes un instant dans le verre, tu reconnaissais le punch proposé pour la soirée. Grimaçant, tu te décidais finalement à boire une première et longue gorgée. Il avait raison, ça n'allait pas te tuer. La boisson n'était pas agréable, néanmoins, elle n'était pas mauvaise, non plus. Potable, elle restait une des boissons classiques des soirées estudiantines. « Y'a mieux... tu aimes bien, toi ? » Gêné, tu décidais d'entretenir la conversation. Comme des personnes normales. Mais, tu gardais toujours cette interrogation en tête. Tu retrempais tes lèvres dans le liquide festif pour en boire une autre gorgée. Puis, peut-être trop franc, tu lui demandes. « Qu'est-ce que j'ai pour que tu viennes vers moi ? » Disons que les gens comme Gus avaient sûrement un tas d'amis pour pouvoir avoir ne serait-ce une once de temps pour se préoccuper de gens insignifiants comme Tim.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Il n'a pas l'habitude de boire de l'alcool. Ca t'étonne à peine. En fait, tu t'en serais douté. Pourtant, il finit par attraper le verre, bien que tu lui forces un peu la main. Tu le vois grimacer et ça te fait sourire. Tu te souviens de la première fois où t'as bu de l'alcool. C'était avec ton père, dans son vieux canapé en cuir. Il t'avait fait goûté l'un de ses plus vieux whisky. T'avais eu la même grimace que Timothy sur le visage. Tandis qu'il boit, tes yeux glissent doucement sur les traits du visage de ce jeune homme timide. Tes lèvres s'entrouvrent légèrement dans ta contemplation. Tu te fais la réflexion qu'il est beau. Innocemment beau. C'en serait presque touchant si tu n'étais pas un requin. Il est ton opposé. Toi, tu es beau et tu le sais. Lui, il est beau et il l'ignore. Il te questionne sur tes goûts en matière d'alcool. « Finis ton verre. Je te ferais goûter un vrai alcool, ensuite. » Ta voix est plutôt froide et très autoritaire. Dans ta tête, t'as pas l'impression de lui donner un ordre mais dans la réalité, ta phrase sonne tout comme. « Qu'est-ce que j'ai pour que tu viennes vers moi ? » Sa remarque te fait franchement sourire. Parce que c'est honnête et naïf à la fois. T'as besoin d'aucune raison pour venir voir les gens. Parfois, tu choisis sans te poser de questions, au gré de tes envies. Pourtant, dans ce cas précis, la raison n'était sans doute pas bonne à dire. Alors, tu cherches quelque chose de plausible pour répondre à sa question. « T'avais l'air d'un oisillon perdu. Je me suis dit que je pourrais t'aider. » Tu rattrapes ton verre sur le comptoir et le vide presque d'une traite. « Mais tu m'as l'air sur la défensive. Je te fais peur ? » Toi aussi, t'es souvent franc. Tes questions et tes remarques mettent souvent mal à l'aise. Au moins, tu poses les bonnes questions. Celles qui vont dans le fond des choses.

Étrange, bizarre, gênant. Tant de mots qui te venaient à l'esprit pour qualifier cette rencontre. Si tu désirais auparavant quitter cette soirée au plus vite, tu te retrouvais subitement intéressé, décidé à t'attarder au plus longtemps en ces lieux. Fronçant les sourcils, tu as décidément du mal avec la voix autoritaire usée par Gus ; ce dernier savait ce qu'il voulait et sûrement qu'il avait des plans pour toi. Hochant la tête, tu buvais une autre gorgée afin de finir ton verre et de le poser brusquement sur le comptoir. La vache ! C'était quand même fort, grisant, non familier pour ta langue qui s'adaptait avec difficulté pour ce type de boissons que tu buvais à de rares occasions. « Voilà. » Tu ne comprenais pas ses intentions, ni même où il venait en venir, surtout en te comparant à un oisillon - toi et les métaphores, ça faisait deux. « M'aider ? » Tu n'avais pas vraiment besoin d'aide, certes, tu souhaitais avoir de la compagnie mais tu étais aussi tranquille seul, sans que personne t'importune. Or, il te mettait de nouveau mal à l'aie. Tu ne savais que dire, ni comment réagir. Peut-être que jouer la carte de la sincérité ne te ferait pas ressembler à Caliméro pour une fois. « Disons que... généralement, quand on m'aborde, surtout en soirée, c'est pour me malmener à la suite ou me soutirer quelque chose. Donc, ouais, un peu. » Peut-être avais-tu été trop offensant ? Tu étais gêné par avance. Tu enlevais ton bonnet pour libérer tes cheveux afin de gratter nerveusement ta tête. « Mais, c'est pas contre toi, hein. » Quand un mec en question t'aborde à une soirée, et qu'une réputation comme celle de Gus le précède, forcément, tu as un peu de mal.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Ta réputation te précède. Tu en as pleinement conscience. Tu sais pertinemment ce qu'on dit sur toi, quand t'as le dos tourné. On dit que tu n'es qu'un connard sans cœur, incapable de ressentir la moindre émotion. On dit que tu couches à droite et à gauche et que tu brises les espoirs à la vitesse de la lumière. Certes, "on" est un con mais pour une fois, "on" a raison. La description n'est pas si mauvaise. Elle est même plutôt fidèle. Alors oui, tu peux comprendre qu'un gars comme Timothy Buckley soit étonné que tu t'approches de lui ce soir. Un sourire se dessine sur tes lèvres quand tu le vois finir son verre. Dans le fond, t'aimes bien commander les gens. T'aimes bien ce rapport de pouvoir. Ouais, t'as besoin de te sentir plus fort. C'est sans doute malsain, mais c'est ce qui te grises. « M'aider ? » dit-il machinalement. Tu hoches la tête et hésites à répondre. Il comprendrait peut-être bien assez vite. Du coup, tu te tais et l'écoutes patiemment parler. « Ca ne doit pas être facile d'être toi, alors. » Ta phrase ne se veut ni moqueuse, ni méchante. C'est juste ce que tu ressens, en cet instant. Puis dans le fond, même si tu connais pas sa situation dans le domaine public, tu vis quelque chose de semblable quand il s'agit de ta famille. Quand les membres de ton cher foyer t'abordent, c'est le plus souvent pour te faire des remarques désagréables. Mais tu as un caractère tellement différent de Timothy que tu n'es pas du genre à te laisser marcher sur les pieds. « Et tu continues à te laisser faire ? » Tu te retournes vers le barmaid dans l'idée de commander deux whiskys. T'es pas certain qu'il supportera mais après tout, tu lui as promis de lui faire goûter à un vrai alcool. « Mais, c'est pas contre toi, hein. » dit Timothy alors que tu t'apprêtes à commander. « Deux verres de bourbon. » En attendant la commande, tu te retournes à nouveau vers Timothy et tu t'approches un peu de lui pour lui dire : « Même si c'est contre moi, je m'en fous. Parce que tu sais ce qu'est ma plus grande force ? Je me moque de ce que les gens pensent de moi. » T'attrapes le bonnet des mains de Timothy et le met sur tes cheveux, un sourire taquin aux lèvres. La commande arrive, tu attrapes les verres et en tend un au jeune homme. « Ça par contre, ça pourrait te tuer. »

T'es peut-être trop gentil, c'est dans ta nature, c'est comme ça, tu n'as jamais pu rien y faire. Tu as essayé à plusieurs reprises d'être méchant, froid et con avec les gens mais ça ne durait qu'un temps, une heure ou une journée et encore, les gens ne te prenaient pas au sérieux. Être méchant, être violent, ça ne t'avait jamais rien rapporté et à tes yeux, tu te posais la question ; pourquoi l'être ? Quel était l’intérêt d'être une figure négative pour les autres ? Tu finissais par être craint, et non aimé. Cependant, tu savais que ta nature même te tuerait. Les gens s'en doutaient, se jouaient de toit, en profitaient et tu avais encore du mal à dire non, car tout ce que tu cherchais, c'était d'avoir des amis. D'avoir une ou plusieurs personnes sur qui tu pourrais compter, à qui tu pourrais te confier. Des personnes qui t'aimaient. Cependant, tu te rendais compte que tout n'était qu’intérêt. Et Gus t'avait paru de la même trempe que les autres garçons qui t'avaient abordé dans des temps antérieurs pour utiliser tes compétences. Ça ne doit pas être facile d'être toi, alors. Tu baissais la tête timidement. Tu ne savais pas si tu avais le droit de te plaindre ; certes, tu avais vécu des périodes douloureuses, des moments durs mais tu étais le fils d'un politicien de renom, tu vivais sans être dans le besoin et tu étais aussi à Columbus. « Beh, non... je me laisse pas faire... » Sans grande conviction, tu déclarais ces paroles sans vérité. Une partie de toi était dans le déni. Si on venait te parler, c'est qu'on avait besoin de toi, que l'on pensait à toi, alors tu étais dans les pensées ou cœur de quelques personnes. Même si le reste du temps, elles te considéraient comme inexistant.

Il commande du bourbon. Boisson alcoolisée que tu n'as jamais gouté, tu étais cependant curieux d'en savoir le contenu. Relevant doucement les yeux pour les poser sur son regard, tu eus un bref sourire discret, provoqué par les paroles et gestes de Gus qui s'emparait de ton bonnet pour l'enfiler sur sa tête. « Si seulement... » Tu ne désirais plus vraiment en parler, entendre les paroles de Gus t'enfonçaient dans ton ombre, dans cette condition qui ne te plaisait guère. Tu prends le verre fraîchement arrivé sur le comptoir et naturellement, tu trinques contre celui de Gus avant de boire une gorgée. Le liquide ambré te brûle la gorge et l'instant d'après, tu toussotes, t'écriant un « Oh la vache, en effet. » L'alcool fort. Etles paroles de Gus qui l'appuient. Tu te sens mal pendant un instant, avec la fumée des cigarettes qui continuent à se propager dans l'air et la musique retentissante qui pourrait briser tes tympans. Tu soupiras, et tu replonges tes lèvres dans l'alcool. Tu n'arrives pas à le déguster, tu te dis que plus tôt, tu auras fini de le boire, plus tôt tu t'en débarrasseras.En quelques gorgées, tu finis ton verre avec difficulté. Il est fort, peut-être trop fort pour toi et sûrement qu'il te tuera. « Euhm, excuse moi mais on pourrait partir d'ici ? Enfin, cette pièce. Je vais devenir sourd et intoxiqué à force. » Et qui te dis que Gus accepterait de te suivre ? Tu le connais depuis à peine une vingtaine de minutes.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Quand tu vois sa tête de chien battu se baisser, tu sais que t'aurais mieux fait de te taire. Que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à entendre. C'était toujours ce que te répétait ta jeune sœur, la seule à réellement t'accepter dans la famille. Lola était d'une franchise modérée. Elle disait ce qu'elle pensait mais avec la délicatesse d'un ange. Toi, t'y allais gaiement, sans te préoccuper de l'impact que cela pouvait avoir sur ton interlocuteur. Tu n'étais pas très diplomate, en fait. Le voir ainsi touché par tes paroles, ne t'attendris pas. Enfin pas vraiment. Ça t'étonne surtout de voir que des gens vivent dans une réalité si diamétralement opposée à la tienne. Il tendre de te convaincre qu'il sait se défendre, mais il peine déjà à se convaincre lui-même. Tu ne le lâches pas de ton regard perçant. Tu fronces même un peu les sourcils pour tenter de lui faire comprendre que tu sais qu'il se ment à lui-même. Pourtant, soudain, t'as pas envie de l'accabler plus. Comme si un instinct protecteur te submergeait. Pourtant, t'étais pas du genre à te préoccuper du sort des inconnus. C'était le dernier de tes soucis. Seuls tes rares amis bénéficiaient de ta rare bienveillance. « Si seulement... » souffle-t-il quand tu racontes que tu te moques de ce que pensent les autres de toi. « Je peux t'apprendre. » affirmes-tu avec une sincérité déconcertante. En même temps, c'est vrai. T'es pas né en te fichant du regard des autres. T'as appris à accepter qu'on te déteste ou qu'on se moque de toi. Pourtant, toi aussi tu te mens à toi-même. Cette carapace de confiance en toi que tu as bâtie peut être explosée en un rien de temps. Quand il boit le whisky, il se met à tousser et tu ne peux t'empêcher de rire. Puis tu le vois boire ton verre un peu trop rapidement. Tes lèvres se pincent, sachant très bien que l'alcool allait sans doute rapidement lui taper sur la tête. Comme il n'avait pas l'habitude de l'alcool, le bourbon ne ferait pas de cadeau. « Euhm, excuse moi mais on pourrait partir d'ici ? Enfin, cette pièce. Je vais devenir sourd et intoxiqué à force. » T'es tellement étonné de la manière dont il t'aborde. Ça te donne l'impression d'un adolescent. T'as envie de lui dire qu'il n'a pas à s'excuser à tout bout de champs. Pourtant, ça lui donne un côté touchant. Touchant, sérieusement, Gus ? Vingt minutes à son contact et voilà que tu te transformes en flan. Pitoyable. Tu finis ton verre d'une traite. « Viens. » La pièce est bondée. Pour ne pas le perdre, t'attrapes fermement sa main et l'entraînes un peu plus loin. Tu croises l'un des amis qui t'a lancé ce défi stupide qui te regarde d'un air entendu. Tu soupires légèrement avant de continuer ton chemin sans y prêter attention. Vous grimpez des escaliers et tu ouvres quelques portes pour trouver une pièce inoccupée. Tu en trouves enfin une. Un bureau gigantesque, on dirait un bureau de ministre. Un canapé, deux fauteuils et un mini-bar. Ça pue le luxe. Ça ressemble au bureau de ton père. Tu lâches la main de Timothy et t'affales de tout ton long sur le canapé en poussant un soupir de contentement. « T'as raison, on est mieux dans le calme. »

Tu te croirais presque dans un mauvais remake de Stars Wars, avec Gus. Le mec,il t'avait abordait il y a à peine trente minutes et voilà qu'il te déclarait un Je peux t'apprendre., et cette scène te faisait vaguement rappeler à l'épisode trois de Stars Wars, où le chancelier proposait à Anakin de contrôler le côté obscur de la Force. Si tu semblait vainement excité à cette idée, tu décidais de ne pas déclarer ce genre de références auprès de Gus qui te prendrait probablement pour un fou. L'important était maintenant de s'enfuir d'ici, loin de ce bruit toxique où les gens commençaient à devenir saouls et déchainés. Tu avais timidement proposé à Gus, parce que tu présupposais qu'il appartenait à cet univers, celui des soirées estudiantines où le son et les drogues étaient les mots clés. Attendant qu'il finisse aussi son verre, tu te laissais embarquer, ta main accrochée à la sienne. Ce contact te semblait assez étrange, et pourtant, tu n'y voyais guère d'opposition. Tu lui suivais, sans le contredire. En cet instant, tu lui faisais étrangement confiance. Une confiance à l'aveugle. Tu remarques que tu perds peu à peu tes sens, que tu n'es plus aussi clair que tu le pensais. Pourtant, tu as cette petite flamme au fond de toi qui résiste et continue d'être éveillé. Vous grimpez les escaliers, un peu lent et emmêlé, tu fais attention à ne pas tomber dans les escaliers. Tu as encore ce goût d'alcool au fond de l'alcool, tu t’enivres lentement. Lorsque Gus vous trouve une pièce, tu rentres à sa suite, prenant le temps de fermer soigneusement la porte. Tu lui adresses un grand sourire à ses paroles, prenant place à côté de lui. « Un peu... trop... intime mais ouais. » lâches-tu timidement. Tu sens que tu perds tes esprits. Tu n'as plus toute ta sérénité. Tu te mets soudainement à rire comme un gamin qui venait d'écouter une plaisanterie hilaire. T'étais pompette et le bourbon commençait à avoir raison de toi. Intéressé par la proposition de Gus, tu lui demandes « Alors, tu m'apprends ? »

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
T'es bien, allongé sur le canapé. Tu sens l'alcool envahir doucement tes veines et c'est on ne peut plus plaisant. T'aimes cette sensation d'ivresse qui commence à s'emparer de ton corps. Tes sens s'emmêlent un peu, t'as presque l'impression que ton champs de vision diminue déjà. C'est fou ce que l'alcool peut faire à l'humain. Tu sais que ça effraie un bon nombre de personnes. Mais pas toi. Tu connais tes limites. Et t'as appris à aller au-delà tout en ne te mettant pas trop en danger. Parce que dans le fond, Gus Lannister est une image, une carapace. Derrière tout ça, il y avait un petit être effrayé et angoissé à l'idée de commettre des bêtises irréparables. Mais ce petit être était bien camouflé. Presque étouffé. « Un peu... trop... intime mais ouais. » Tu te redresses sur les coudes, étonné par ce qu'il vient de dire. Si tu ne pensais pas que Timothy n'y connaissait rien en drague, t'aurais presque pensé qu'il était plein d'audace. Du coup, en le voyant rire, tu ne peux t'empêcher de rire à ton tour. « Heureusement que je ne t'ai pas emmené dans une chambre, alors. T'aurais pensé que je voulais te violer. » Toi, par contre, t'es clairement audacieux. Tu souris franchement et te laisses retomber sur le canapé sans quitter Timothy des yeux. C'était sans doute l'effet de l'alcool mais plus le temps passait, plus tu le trouvais charmant. Presque attirant. Son côté naïf et ingénu te plaisait un peu plus que ça n'aurait du. C'était étonnant. « Alors, tu m'apprends ? » Tu souris. T'as sans doute plein de choses à lui apprendre, oui. Finalement, tu te relèves du canapé et t'approches de lui comme un félin rôde autour de sa proie. « Ok. Tu seras mon Padawan. » Tu souris, t'as toujours bien aimé faire des références sur des films ou des séries. Il t'arrive même souvent de parler rien qu'en répliques cinématographiques. Et tu t'en moques quand les gens ne les comprennent pas. « Donne-moi trois choses que tu détestes chez toi. » Tu t'arrêtes devant Timothy et l'interroges du regard, impatient de connaître ses réponses. 

Tu souris, intérieurement, t'es content. Gus avait les mêmes références que toi et lorsqu'il déclara que tu serais son padawan, tu en étais extrêmement fier. C'était drôle mais tu préférais modérer ta joie extérieure, préférant seulement hocher drôlement ta tête. Tu le regardais bêtement, le regard vide, l'esprit complètement embrumé, l'alcool t'avait considérablement atteint, comme s'il ramollissait tes membres et embrouillait tes sens. Sensation étrange, assez plaisante et grisante. Puis, tu bloquais sur la question que venait de te poser Gus. Tu le regardais, le visage ébahi, incompréhensible, ne sachant que répondre. Il fallait réfléchir. Mais, que dire ? Après quelques instants silencieux, tu lâchais « C'est dur. Je... Je n'aime pas... Je... Euh... Ma timidité.. Ma crédulité... Hm, j'ai pas confiance en moi. En soit, il n'y a pas grand chose que j'aime chez moi. » En réalité, tu n'avais jamais réussi à trouver quelque chose de positif en toi, il n'y avait que du négatif, que des complexes qui te dévoraient de l'intérieur, jamais tu n'avais été fier de toi. Pourtant, peu de personnes t'avaient dit que tu étais une grande personne mais tu préférais ne pas les croire.

Mal à l'aise, tu frottais quelque peu tes yeux, et riant nerveusement, tu rajoutas « Me demandes pas ce que j'aime, on pourrait y passer trois jours, à chercher, j'y arriverai pas. » Autant d'avouer vaincu, à anticiper peut-être ce qui aurait été la prochaine question de Gus. Essayant de te ressaisir, posté, aux côtés de Gus, tu replongeas ton regard dans le sien. « Pouah, ton bourbon était fort. » Tu avais de plus en plus de mal à être sensé. De surcroit, tu n'avais même pas mangé de la soirée, ton dernier repas remontant au petit matin. Curieux, tu te remémorais d'une partie de la soirée, quand Gus et toi-même partaient à travers le salon pour monter à l'étage. « Pourquoi t'es pas avec tes potes ? Tu dois bien en avoir ici, non ? »

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Ses réponses sont des plus banales. Et pourtant, tu sais qu'il dit vrai. Tu sais que c'est ce qu'il ressent au fond de lui-même. Son manque de confiance en lui t'avait sauté aux yeux bien plus tôt dans la soirée. En fait, il t'avait sauté aux yeux avant même que tu lui parles pour la première fois. Tu te souvenais de ce que tu lui avais dit plus tôt dans la soirée. C'était comme si tout le corps et l'esprit de Timothy s'excusaient d'exister. C'était dur de voir quelqu'un se dévaloriser ainsi. Pour l'avoir fait pendant des années, tu savais ce qu'il ressentait. C'étaient ta famille qui avait construit le connard que tu étais devenu. Tu n'avais pas toujours été comme ça. Fut un temps, t'avais été un gamin timide, peu sûr de toi. Et même s'il était toujours dans un coin, c'était de l'histoire ancienne. Tu t'étais battu avec virulence pour transformer l'essai. La vie est cruelle. Pour toi, cela se résumait en une phrase : baiser ou se faire baiser. T'avais choisi de baiser. C'était tellement plus simple d'être le méchant que le gentil. Car ce sont toujours les méchants qui gagnent. La vie n'est pas un putain de film. Tu souris quand il te dit de ne pas lui demander ce qu'il aime chez lui. Tu hausses les épaules. « Je te connais depuis quoi ? Une demi-heure ? Je suis capable de donner au moins trois choses que j'aime chez toi. » Tu laisses volontairement planer le mystère tandis qu'il semble totalement perturbé par l'alcool qui envahit ses veines. Ça t'amuse. « Pourquoi t'es pas avec tes potes ? Tu dois bien en avoir ici, non ? » Tu plonges ton regard dans le sien. Tu ne te lasses pas de ces prunelles noisettes. Sans doute l'effet de l'alcool. « Tu veux que je retourne avec mes potes ? » Gus Lannister ou l'art d'esquiver les questions en posant une autre question. « Avant, je veux quand même te dire ce que j'aime bien chez toi. Tu vas peut-être finir par penser qu'il y a du positif en toi. » Pour le coup, t'es honnête. Ça t'insupporte de le voir se dévaloriser de la sorte. « Un, j'aime ton authenticité. Deux, ta maladresse et ta timidité te donnent un côté attendrissant. Et trois, j'aime beaucoup ton sourire. » Tes yeux se perdent sur les lèvres de Timothy et les tiennes se pincent sous l'effet d'une soudaine envie de t'en emparer. Audacieusement, tu viens souffler à l'oreille de Timothy : « Et maintenant, je peux aller rejoindre mes potes, si tu veux. »

Tu n'arrivais pas à y croire, tu avais certainement du mal alors à réaliser que tout ceci était bien réel. Gus se montrait sympathique avec toi, prouvant que les rumeurs et réputations déclarées sur lui semblaient faussées. Tu avais du mal. Vraiment. Tu essayais de l'écouter avec attention. Ses paroles te surprirent, car tu ne t'y attendais sûrement pas. Arquant un sourcil, tu attendais vraiment à voir ce que allait dire Gus, sur des points positifs qui t'appartenaient. Pour être honnête, tu n'avais pas grande conviction à ce propos, tu étais bien trop ancré dans la réalité pour savoir ce qu'il allait dire par avance était faux. Sûrement qu'il allait te sortir que des goûts vestimentaires étaient bien et ce serait l'unique point qu'il trouverait. Cela ne servait à rien de chercher, il n'y avait que ça. Alors qu'il détourne ta propre question, il décide d'insister sur ce point-là ; il trouverait du positif en toi, et à la suite, tu devrais le reconnaitre. Tu pouffais légèrement, tu n'y croyais pas, tu étais sûr de cette conviction. Un, j'aime ton authenticité. Deux, ta maladresse et ta timidité te donnent un côté attendrissant. Et trois, j'aime beaucoup ton sourire. Tu le regardais dans le blanc des yeux, incrédule, prêt à t'élancer dans un grand fou rire. Mais tu t’abstiens, laissant seulement échapper un petit rire. « Authenticité ? Kesako ? Ma maladresse, ma timidité, on s'en moque, hein. Et mon sourire me fait juste passer pour un idiot. » Tu en étais presque agressif, ta voix s'étant aggravé par une pointe de haine. Envers qui ? Envers le monde, envers toi-même. Sur ce coup, tu trouvais Gus, bête. En apparence. Car au fond de toi, il avait réussi à te toucher, à t'arracher un petit sourire intérieur, flatté de ce que tu avais pu entendre, de ces compliments qu'on te disait que trop rarement. Abaissant le regard, tu n'entendais plus que les murmures de Gus qu'il te souffla qu'il pouvait dorénavant retrouver ses amis. A cet effet, tu répondis hâtivement « ...si tu le souhaites. Bonne soirée. » Pendant un court instant, ton regard se bloqua, il s'était relevé pour lui adresser un dernier instant. Yeux dans les yeux, côte à côte. Et tu ne savais pas pourquoi, sans doute guidé par l'alcool, ta tête s'était dangereusement approché de la sienne et timidement, tu avais approché tes lèvres contre les siennes pour un baiser. Premier baiser, contact enflammé, tu n'avais jamais autant ressenti de plaisir dans un contact physique.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Soudain, tu le sens sur la défensive, comme si tu venais d'insulter un membre de sa famille. Tu le sens se crisper à tes paroles alors que tu ne le touches même pas. T'as l'impression de l'avoir vexé ou bien peut-être d'avoir frôlé une corde sensible. Tu penses même entendre une pointe d'agressivité dans sa voix ce qui contraste avec son apparence si inoffensive des minutes précédentes. Tu découvres un tout autre Timothy en quelques secondes à peine. Même s'il baisse le regard, tu sens bien qu'il a envie de serrer les poings et les dents après ce que tu viens de dire. Il n'a pas l'air d'apprécier les compliments et d'ailleurs, il les fait exploser un par un comme pour te prouver que tu as tord. Tu ne dis rien, tu te contentes de le regarder avec un sourire en coin sur les lèvres. C'est dingue d'avoir aussi peu d'estime de soi. T'as envie de le secouer pour lui dire qu'il n'est pas plus con qu'un autre. Mais finalement, t'es pas le mieux placé pour donner des conseils d'estime de soi. T'es proche de lui, maintenant. T'as soufflé dans son cou ces quelques mots et au fond de toi, tu sais que tu joues à quitte ou double. Quand il répond : « ...si tu le souhaites. Bonne soirée. » , tu penses avoir perdu. Mais quand il relève les yeux vers toi, tu sais qu'il pense l'inverse de ce qu'il vient de dire. Tu sens son souffle près du tien et tu ne sais pas si c'est l'effet de l'alcool mais tu trouves ça euphorisant. Tu ne cesses de le fixer, tes yeux noirs plongés dans ses pupilles noisettes. Il s'approche. Un peu plus encore. Et timidement, il pose ses lèvres sur les tiennes. Oui, tu adores sa timidité. T'as jamais été embrassé de cette façon. Le plus souvent, c'est empressé, comme si le temps manquait. Là, il s'était approché si doucement que t'avais pu observer chaque parcelle de son visage. T'avais l'impression de ton tout premier baiser, le genre qu'on échange chastement dans la cour du collège. Et c'était bon. Terriblement bon. T'étais tellement étonné que ce soit lui qui ait scellé vos lèvres. Ta main se pose sur le visage de Timothy comme pour l'inciter à continuer. Tu appuies un peu plus le baiser, entrouvrant légèrement tes lèvres, ta langue cherchant un passage pour rencontrer celle de Timothy. Ton autre main se montre plus autoritaire, presque plus entreprenante. Elle se pose dans le dos du jeune homme et l'attire un peu plus vers toi pour approfondir le baiser. Tu romps finalement ce délicieux moment à contre cœur. Toujours aussi proche de Timothy, tu souffles simplement : « Je viens de trouver une quatrième chose que j'aime chez toi. » C'est bizarre mais t'as envie de reprendre possession de ses lèvres tout de suite. Pourtant, t'as aussi envie de voir sa réaction suite à ce baiser échangé.

Tune l'avais jamais fait, tu ne savais même pas comment on s'y prenait. Sans doute avais-tu été trop maladroit, ou pitoyable à ses yeux ? Et puis, qui te dit qu'il était homosexuel ? Encore une fois,tu t'étais précipité sans réfléchir et tu allais certainement en payer le prix. Tu sens sa main approcher ta joue pour la caresser, la tenir, l'entrainer vers lui pour t'inciter à ne pas arrêter, à continuer ce long baiser. Tu comprends que tu ne le dérangeais point, que tu pouvais continuer ton entreprise. Ton baiser timide se mue en un baiser plus affirmé, alimenté par un Gus qui souhaitait se rapprocher. Tu sentais sa langue chercher la tienne et sans hésitation, tu la mêlas à la sienne pour une légère danse passionnée. Te sentant contraint par Gus qui avait logé une main contre ton dos, tu approfondis le baiser. Cela dure quelques instants, c'est doux, tu aimes ça, ressentir cette sensation du toucher, de ce corps-à-corps innocent. Et tu sens que lentement, il se rompt. Face à sa déclaration, tu abaisses la tête pour sourire discrètement, avec gêne. Tu n'oses pas continuer. Tu n'as pas vraiment envie de parler. Tu ne sais pas quoi dire par ailleurs. « J'ai envie... continuer » Fermant délicatement les yeux, tu te colles à Gus, tu recolles tes lèvres contre les siennes et tu l'embrasses, avec un peu plus de ferveur et de précipitation. En y mettant un peu plus d'affirmation. Tu aimes tellement ça. Tes mains se posent finalement sur les cuisses de Gus, une, aventureuse, décide de caresser sa cuisse, si elle était basse, petit à petit, elle monte sur la jambe. Lentement, elle se glisse sur son aine et trouve même farouchement appui à l'endroit de son entrejambe. Pourtant, si elle le caresse quelques instants, trop timide, elle se réfugie contre la hanche de Gus pour le rapprocher de toi.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
« J'ai envie... continuer » Toi aussi, t'as envie de continuer. T'as envie de sentir ses lèvres innocentes glisser sur la moindre parcelle de ton corps. Oui, t'en as envie. C'est presque le genre d'envie qu'on ne peut réprimer. Tu le sens devenir plus pressé, plus fiévreux et ça ne fait qu'augmenter l'excitation qui prend naissance dans ton corps. Les mains de Timothy se font aventureuses tandis qu'il t'embrasse avec passion. Tu mords un peu sa lèvre inférieure quand sa main vient se nicher sur ton entrejambe. Le contact est électrique, tout ton corps se raidit instantanément et tes sens prennent le large. Tu sens ton cœur battre plus fort dans ta poitrine sous le coup d'adrénaline. Ta main passe sous le tee-shirt de Timothy, tes doigts glissant sur sa peau brûlante. Il te rapproche un peu plus de lui et désormais, il peut sentir ton excitation grossir contre la sienne. T'as pas envie que ça s'arrête, t'as juste besoin qu'il soit à toi dans les minutes à venir. Il y a quelque chose de dingue chez ce garçon. Quelque chose d'ingénu qui te rend fou. Jamais t'aurais pensé avoir tant besoin de posséder Timothy Buckley. Pourtant, c'était le cas. C'était un instinct animal qui résonnait dans ta poitrine, dans tes tempes. Plus le baiser se faisait passionné plus tu avais du mal à cacher ton désir. Alors, tu le fais doucement reculer jusqu'au mur du bureau. Dans ta tête une petite voix te dit que ce défi était vraiment trop facile. Sans savoir pourquoi, tu stoppes le baiser. Si tu n'étais pas Gus Lannister, on aurait dit que tu culpabilisais. Tu fixes Timothy avec de grands yeux et t'as perdu tout de ton sourire arrogant et de tes manières insolentes. T'as presque le regard tendre. Et t'as sans doute l'air très con. Tes mains se glissent sur la ceinture de Timothy, tu la défais à la hâte et bientôt, les boutons et la braguette sautent à leur tour. Pourtant, tu dis : « Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. » Tes mains font descendre le pantalon de Timothy dévoilant un caleçon déjà déformé par cette excitation presque douloureuse qui vous assénait tous les deux. Tu es contradictoire, Gus. Ton corps dit une chose, ton esprit en dit une autre.

Tu sens ses mains qui creusent sous ton tee-shirt, caressent finement ta peau finement musclée. Tu sens ton corps s'échauffer, et tu sais que son corps aussi se réchauffe. La température augmente, et vous commencez à bouillir. Tu t'étais complètement laissé guider, possédé par un alcool brûlant au fond de ta gorge qui s'était propagé dans tout ton corps, à travers tes veines innocentes. Le baiser continue, il s'enflamme lui aussi, devient plus passionné, plus rythmé par la danse des deux langues qui se sont découvertes et s'aiment sans lassitude. Contre le mur, timide, tes sens et gestes semblent flous, tu ne veux rien brusquer, tu es ce musicien qui se laisse guider par le chef d'orchestre incarné par Gus. Et soudainement, le baiser s'arrête. Tu ne comprends pas, tu es confus, ton regard croise le sien, tu pourrais presque de perdre dans ses yeux affectueux, beaux et ambrés. Tu lui souris brièvement et tu le vois de nouveau réagir, ses mains s'attaquent à ta ceinture qu'elles arrivent à vaincre en quelques instants, après avoir fait sauter les boutons. Ton bas vaincu, il accepte la chute portée par ses mains pour laisser apparaître ton caleçon coloré mais bien déformé par la grande excitation qui ronge ton entrejambe. Il était vrai que tu étais excité, que tu étais d'ailleurs beaucoup trop excité, rouge de chaleur, bouillant. Cependant, en l'entendant parler, tu deviens perplexe et maladroit. Tu ne sais pas comment le prendre. Etait-il juste en train de blaguer ou était-il vraiment sérieux ? « Pourquoi ? » Il se joue de toi, il veut te perturber. Si tu préfères ne pas prendre compte de sa remarque, tu entreprends finalement d'ôter ton tee-shirt afin de n'apparaitre uniquement qu'en sous-vêtement. Mais ton regard s'assombrit. Tu commences à avoir cette légère peur. « T'as pas envie de moi ? » Tu poses forcément la question. Et tu te la poses aussi à toi-même, tu n'avais jamais eu de relations sexuelles. Tu n'osais pas le dire à ton amant afin de ne pas l'effrayer ou encore de provoquer un rire gras de sa part. Dans ton esprit, tu avais toujours imaginé ta première fois dans une suite hôtelière luxueuse, où pétales de roses et bougies décoreraient la chambre. Tu étais bien loin de ton fantasme.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
T'as chaud. Ton front est brûlant, ta peau est brûlante. Tes doigts qui viennent se poser sur l'élastique de son caleçon coloré sont brûlants, eux aussi. Tout en toi montre à quel point tu es excité, à quel point tu veux continuer cette danse sensuelle que vous avez entamée. Tu le fixes tendrement. Tu ne sais même pas pourquoi tu agis comme un puceau alors que des expériences, t'en as connu plus que la moyenne. Mais cette fois-ci, ça avait un goût différent. C'était doux-amer. T'avais pas envie de faire du mal à Timothy. Et putain, c'était pas ton genre de s'inquiéter des états d'âme des autres. Qu'est-ce qui te prenait agir comme un crétin ? Il enlève son tee-shirt et malgré toi, tes doigts glissent doucement à la découverte de cette nouvelle terre promise. Tu caresses sa taille, remonte jusqu'au haut de son torse, le simple fait de le toucher te donnant de longs frissons dans la colonne vertébrale. « T'as pas envie de moi ? » demande-t-il. « Si ! » réponds-tu trop fort et trop rapidement. Bien sûr que si, t'as envie de lui. Ça faisait même longtemps que tu n'avais pas désiré quelqu'un de la sorte. Réellement désiré. L'innocent avait éveillé chez toi des sensations inattendues. « C'est pas ça le problème. » souffles-tu, presque pour toi. En fait, t'as même pas conscience que ces mots sont sortis de ta bouche. Tes lèvres viennent se nicher dans le cou de Timothy. Tu les fais glisser, y dépose de multiples baisers et ta langue se délecte de chaque centimètre de peau. T'as envie de mordre dedans. L'odeur de Timothy te plaît un peu trop, ça te dérange presque. Toujours niché dans son cou, tu demandes : « Et toi, t'en as vraiment envie ? » Tu ne sais pas pourquoi tu demandes ça. T'as jamais posé cette question à l'un de tes partenaires auparavant. Ça coulait de source. Mais avec Timothy, c'était comme s'il y avait quelque chose de nouveau. Tu déposes quelques baisers le long de sa mâchoire et vient doucement mordiller le lobe de son oreille, tes mains se baladant sur ses fesses, avec pour simple barrière le tissu de son caleçon.

Tu doutais. L'alcool et l'ivresse dans lequel tu étais emprisonné te faisait douter. Céder, ou refuser. Tu le savais, cette situation ne se produirait probablement jamais, pas dans les cinquante ans à venir, du moins et ainsi, tu ne perdrais jamais ta virginité dont tout le monde se moquer allégrement. Tu cèderais, parce que tu en avais envie, envie de connaître ces sensations, envie de se débarrasser de cet handicap qui empoisonnait ta vie. Ses doigts parcourent ton torse et ce contact te réchauffe et t'excite avec douceur. Ses paroles se contredisaient avec tes gestes et tu finissais par être totalement perdu, à la fin. A ta question, tu l'entendis répondre fortement par une formule positive. Donc quel était le problème ? Il n'avait pas l'air sûr et pour la première fois, tu te sentais supérieur à lui, comme si tu désirais une chose non souhaitée par ses soins. Il te cachait quelque chose, tu t'en doutais. Quelque chose coinçait, quelque chose de mystérieux. Qui attisait ta curiosité. Tu sens son visage s'engouffrer das ton cou pour lui offrir de multiples baisers et te questionner ainsi à la suite, retournant la question à son avantage. Doucement, tu ne peux t’empêcher de rire et arquant un sourcil, tu lui fais signe avec tes yeux afin qu'il fixe ton sous-vêtement. oui, tu en avais envie. La forme de ton caleçon déformé le démontrait à bien des aspects. Pourtant, tu ne murmurais guère mots et t'abaissant, tu cherchais à retrouver ses lèvres pour un autre baiser tout ausi envoûtant. Tes mains se décontractaient et décidèrent de détacher la ceinture qui maintenant emprisonné le pantalon de Gus. Lentement, tu le défais, le déboutonnes et comme ce que t'avait fait Gus, tu l'abaisses à terre afin de révéler son caleçon que tu lorgnais avec envie. « Y'a pas de problèmes. Pourquoi se prendre la tête ? »

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Qu'est-ce que tu peux être idiot, Gus. Tu devrais profiter de l'instant présent et pourtant, tu te prends la tête. Et c'est vraiment pas ton genre. Tu t'exaspères presque pour agir comme un tragédien grec. Tandis qu'il te fait signe de regarder plus bas, tes yeux prennent le pari et descendent jusqu'à apercevoir le caleçon déformé de Timothy. Inconsciemment, tu te mords la lèvre inférieure, rongé par le désir de l'arracher le plus rapidement possible. Les mains du jeune homme commencent à défaire ton pantalon et tu retiens ta respiration. Chaque seconde qui passe et chaque seconde où tu le laisses faire t'empêche de rebrousser chemin. « Y'a pas de problèmes. Pourquoi se prendre la tête ? » Ses mots résonnent un long moment dans ta tête. Tu continues de le fixer comme un lion fixerait sa proie. Tu décides d'écouter Timothy. Car c'est lui a raison, dans le fond. Il n'y a pas de quoi se prendre la tête. Alors, comme il l'avait fait quelques secondes plus tôt, tu entreprends de retirer ton haut. Tu déboutonnes lentement ta chemise, emprisonnant les lèvres de Timothy par la même occasion. Tu arraches les derniers boutons avec plus d'empressement, te débarrasses entièrement de ton pantalon et aide Timothy à faire de même. Tu sais que tout cela n'est pas une bonne idée. Mais t'as envie d'arrêter de penser. Tu décolles Timothy du mur, tout en continuant de l'embrasser passionnément et tu l'entraînes avec toi dans la pièce. Arrivés près du canapé, tu le fais tomber dessus. Tu le regardes, ainsi offert et tu sens la pression dans ton caleçon devenir de plus en plus présente. Tu t'allonges au-dessus de lui et tes lèvres descendent le long de son torse, ta langue s'attardant quelques instants sur ses tétons durcis par l'excitation. Tu descends encore un peu, te délectant de chaque parcelle de peau brûlante. Tes mains abaissent très légèrement le caleçon de Timothy et tes lèvres jouent avec la peau de son bas-ventre, mordillant par moment ses hanches. Tes yeux sont fiévreux d'envie et tendit que tu exécutes ce délicieux supplice, tu lèves ton regard vers celui de Timothy, guettant chacune de ses réactions. Finalement, tu aides le jeune homme à se débarrasser totalement de son caleçon que tu envoies balader un peu plus loin dans la pièce. Quelques secondes plus tard, ta bouche frôle l'intimité de Timothy avant de s'en emparer plus profondément.

Tu le contemples, tu attends une quelconque réaction, un signe qui te permettrait de déterminer ce que serait la suite. Tu désires savoir, tu désires qu'il le veuille aussi, qu'il veuille partager ce moment avec toi. S'il arrête, s'il abandonne, s'il s'enfuit, tu saurais que ce sera ta fin, que tu ne serais plus capable de rien. Que tu serais bloqué dans cette spirale infernale. Mais tu sens qu'il faillit, et tu souris chaleureusement. Tu le sens se rapprocher de toi, à déboutonner sa chemise avec lenteur. Il capture tes lèvres l'instant d'après et tu te laisses guider, tu l'aides à retirer son haut qui chute à terre. Et tu abandonnes ton pantalon, il le fait aussi. Vous n'êtes que des égaux maintenant, sous-vêtement contre sous-vêtement. Tu l'embrasses, tu ne quittes plus ses lèvres, tu as tellement ce besoin d'être près de lui qui est né chez toi. Tes lèvres s'attirent contre les siennes, tels des aimants. Ce baiser passionnel te conduit jusqu'au canapé où tu tombes telle une feuille légère. Allongé, tu ne peux que le fixer avec envie, le regardant d'un ton suggestif, notamment en scrutant cette bosse qui se formait concrètement dans son caleçon. Il vient à toi et sa bouche commence à descendre. Après s’être attaquée à ton cou, elle se faufile à travers ton torse, veille à sa protection, l'embrasse avec envie. Il lèche tes tétons durcis, descend et baisse légèrement ton boxer. Tu sens ce désir qui te tiraille de plus en plus, sa bouche qui s'aventure sur tes hanches et ton bas-ventre. Ton regard s'embrume de désir et tu ne montres que le désir que tu as envers Gus. Ce dernier cède et décide de te débarrasser complètement de ton caleçon, libérant ton intimité durcie par ton désir. Tu sens sa bouche qui s'aventure et qui attrape finalement ta verge en son sein. A cet instant, tu pousses un grand gémissement, comme un début d'agonie, tes paupières se ferment, ta tête s'étire en arrière et ton corps se cambre. Tu meurs petit à petit, sentant sa bouche qui touchait cette zone érogène qui te tiraillait. Et tu gémis, et tu te plains et une de tes mains n'hésite pas à se loger dans la chevelure brune de Gus, afin de le caresser, de le mener, de l'inciter. Tu aimes beaucoup trop ce contact, il t’enivre. Mais quelques instants après, tu sais qu'il faut qu'il s'arrête, que ça durera pas. Tu continues tes supplications, et tu l'incites à arrêter, à ce qu'il revienne vers toi, pour t'embrasser.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Tu sens la virilité de Timothy prendre de l'ampleur entre tes lèvres. Sa main dans tes cheveux t'encourage à poursuivre et à approfondir ce moment sensuel. Ta langue s'amuse à taquiner chaque centimètre de peau de la verge du jeune homme et tu sais qu'avec un tel traitement, il ne tiendrait pas longtemps. Alors, tu essayes de calmer tes ardeurs, ralentissant un peu les vas-et-viens de ta bouche sur son intimité. Mais peu à peu, tu te sens perdre le peu de contrôle qu'il te reste encore. T'as presque envie de le faire venir, là, tout de suite, maintenant. Mais Timothy est malin, il ne te laissera pas faire. Car finalement, tous les deux, vous en désirez plus. Beaucoup plus. Lorsqu'il sent qu'il ne tiendra plus longtemps, il t'incite à te rapprocher à nouveau de lui pour l'embrasser. Tu ne te fais pas prier. Tu t'empares à nouveau de ses lèvres, l'une de tes mains caressant lentement la virilité de Timothy. Torse contre torse, poitrines battant au même rythme. Ta langue taquine celle de ton amant d'un soir. Car c'est que sera Timothy, comme l'ont été tous les autres. Un coup d'un soir. Pourtant, vu comme tu l'embrasses, tu pourrais en douter. Tu aurais presque envie d'espérer que ce que vous êtes en train de vivre se reproduise encore et encore. Ton autre main s'accroche à la taille de Timothy, tes doigts griffant un peu sa peau nue. Tu romps le baiser et fonds à nouveau dans son cou avec envie. Plus intensément, tu mordilles sa peau, la suces un peu par la même occasion jusqu'à y faire apparaître un suçon. Avec une certaine autorité, tes jambes donnent quelques légers coups dans les siennes pour qu'il les écarte. T'es un peu pressé. Pressé de le posséder, de le faire tien.

Gus revient à toi, il t'embrasse de nouveau avec fougue tandis qu'une de ses mains s'était glissée pour remplacer sa bouche auprès de ta virilité, elle la caresse avec lenteur mais ce contact sensuel ne peut te provoquer que de légers gémissements qui te procurent un bien fou. Tu te plais à l'avoir contre toi, à ce qu'il t'appartienne, contre toi, vos corps se frottant, vos langues dansant ensemble. Il abandonne ta bouche pour se coucher dans ton cou où il décide d'en torturer la peau à coups de morsures et succions. Tu gardes toujours tes yeux fermés, te croyant dans un rêve, ta tête renversée à l'arrière où tu essaies de recevoir tout le plaisir que tu penses mériter. Tu sens ses jambes qui se battent avec les tiennes, tu résistes au début, tu hésites quelque peu mais tu cèdes bien vite et tu finis par écarter lentement et grandement tes jambes pour laisser une place vacante à Gus, afin qu'il s'installe entre tes jambes. Tu anticipes, tu as quelque peur, une appréhension qui vient te submerger soudainement. « Prends-moi. » susurres-tu à son oreille, comme des paroles qui s'étaient malencontreusement échappées de ta bouche entre deux gémissements. Tu n'oses pas lui dire, et finalement, tu ne lui diras pas. Ça fait tache de dire Je suis vierge, mais tu ne peux t'empêcher t’appréhender, de goûter à ces nouvelles sensations. « Me fais pas mal. » Discrètement, avec timidité, tu prononces ces mots. Une sorte de mise en garde implicite.

" NEED A LITTLE SWEETNESS IN MY LIFE " ft. Timothy Buckley
Tu sens le résister. Comme s'il était capable de dire non, finalement. De rebrousser chemin, de vous abandonner, toi et ton désir puissant. Pourtant, il finit par te laisser te frayer un chemin entre ses jambes. T'as l'impression qu'il retient sa respiration comme s'il avait peur. Mais tu ne te poses pas de questions. Du moins, tu ne t'en poses plus. Tu t'en poseras ensuite. Quand tu auras calmé le volcan qui grondait dans tes reins. C'est peut-être égoïste de ta part, mais tu es désormais incapable de faire marche arrière. Tu as trop besoin de te sentir en lui. Tu as envie de lui donner du plaisir, d'entendre son souffle devenir saccadé. Tu veux sentir ses doigts s'enfoncer dans ton dos au fur et à mesure des coups de reins. Tu veux qu'il susurre ton prénom. T'es même pas sûr de t'être présenté à un moment donné, en fait. Mais il doit te connaître. Tout le monde te connaît, sur le campus. Alors oui, tu veux qu'il souffle ton prénom ou qu'il le crie mais tu veux qu'il soit tien. D'un geste peu sûr, tu tâtonnes sur le sol pour retrouver ton jean. Tu le secoues un peu pour faire tomber un préservatif de ta poche arrière. Ok, t'es prévisible. Ou seulement prévoyant. Tes mains tremblent un peu pour ouvrir le petit sachet. Putain, mais qu'est-ce qui te prend d'agir en mec inexpérimenté ? Ta réputation pourrait en prendre un sacré coup si quelqu'un te voyait ainsi. Tu enroules le latex autour de ta virilité et vient déposer encore une fois tes lèvres sur celles de Timothy. Tu poses ton index sur ses lèvres comme pour l'apaiser. « Détend-toi. Tout va bien se passer. Promis. » T'es pas certain. Tu sais que les premières fois sont difficiles. Parce que oui, t'as compris que tu serais le premier pour Timothy. Et c'est peut-être de la pression que tu ressens. Tu humidifies ton doigt et soulève un peu les jambes du jeune homme pour avoir accès au point critique. Tu préfères préparer Timothy. Tu viens de lui promettre que tout se passerait bien, tu voulais tout faire pour tenir ta promesse. Tu enfonces ton doigt tout doucement, ton regard fixé sur le visage de Timothy, à la recherche de la moindre crispation de douleur. Tandis que tu rajoutes un doigt en lui, ta main libre attrapes celle de Timothy, comme pour lui dire : 'Si tu as mal, serre-la fort.'