Flynn se retrouvait tout seul, une sensation vraiment étrange. Parce que forcément, lui il s'y habituait, à l'agitation qui y régnait toujours, à la musique parfois un peu trop forte, aux cris d'un autre qui révisait. Bref, le silence, ça arrivait tellement rarement, chez lui, que ça en devenait dérangeant. Affalé sur le canapé, Flynn s'ennuyait ferme, et pour être tout à fait honnête, il ignorait comment s'occuper. Rien ne le tentait vraiment. Sauf que... Effectivement, il était seul. Ce qui signifiait qu'il pouvait ressortir son livre de recettes sans que personne ne ne se moque de lui. Il avait rangé l'ouvrage dans un tiroir sans vraiment le cacher - s'il tentait de masquer quoique ce soit, ce serait là que tout le monde finirait au courant. Curieuse logique qui s'avérait pourtant vraie. Être un artiste dans l'âme, en principe, ça aidait, en cuisine, du moins pour la décoration, et il y a peu, Flynn s'était découvert ce nouveau talent. Enfin, un talent pas très inné, puisque la première fois, il avait déclenché le détecteur de fumée et alarmé tout le monde (depuis tout le monde le prenait pour un piètre cuisinier). Alors, Flynn sortit les ingrédients nécessaires à la préparation de jolis cupcakes, sans oublier le colorant rose, bien en évidence sur la table. Le Delta commençait à casser un œuf quand il entendit la porte s'ouvrir. Et merde.

‹ Flynésis ›

Némésis pensait actuellement que sa vie était digne d’un mauvais feuilleton américain. Une séries Z ou un truc du genre. Elle buvait une vodka-menthe avec une de ses amies (qui en réalité devait être une cruche de la omega house trainant avec elle pour s’attirer l’affection de sa chère présidente). Némésis, était un peu fatiguée de sa journée. Elle avait couru pour empêcher une garce de suivre SON Flynn, avait fait un suçon à la fille, avait été à l’hôpital pour voir son (presque) petit frère pour au final surprendre le sale gosse en train de voler. Et on parle d’une affaire! Némésis avait trop de responsabilités, tout le monde comptait sur elle. Elle prit son skate et regarda son esclave jaune « Merci, euh… Mary-quelque chose pour ce verre, j’dois y’aller, tu sais, responsabilités de présidente, toussa toussa… » Elle grimpa sur la planche et se propulsa si vite qu’elle eu du mal à déchifrer les paroles de la fille entre les sons du vent « J’m’appelle Debbie! Debbie Jackson hein! » Némésis donna une grande impulsion et se mit à rire. " Comme si j’allais me rappeler de son prénom. Foutaises. " Elle avança ainsi, cheveux au vent, jusqu’à l’appartement. La colloc. Elle vivait avec Flynn, son frère Hermès et un pote de Natation. Être la seule fille avait du bon, parce que personne ne venait jamais la déranger dans sa chambre. Et puis, elle aimait mettre tout ces hommes mal à l’aise en se baladant en culotte dans l’appartement. Y’avait quelque chose de drôle là dedans. Elle monta les escaliers quatre marches par quatre. Il y avait une super odeur de vanille qui flottait dans la cage d’escalier, quelle garce la voisine, c’est qu’elle lui donnait faim, à Némésis! La présidente des Legos entra dans l’appart et tomba sur Flynn, en tablier rose, avec de quoi préparer des gateaux devant lui, et, clou du spectacle, colorant rose. Némésis lâcha sa planche et fut prise d’un fou rire. Elle se retrouva même allongée sur les dos, les quatre fers en l’air, tordue par le fou rire qui la prenait. Elle se releva tant bien que mal et sorti ton téléphone. « Excuse moi Charlotte aux fraises, mais j’suis obligée de t’afficher sur le mur de la honte, AHAHAHAHAH !» Le mur de la honte, c’était le mur du couloir, qui menait à la plus grande chambre, celle de Némésis. Sur ce mur, il y avait des photos, des dossiers de tout les potes des gens de la colloc : Julian qui se fait épiler le bide par Némésis, par la force. Vera, bourrée, limite morte, sur le sol de la salle de bain, Hélios avec un pénis dessiné sur le front. Hermès qui s’est prit une tarte à la crème dans la tronche. Que des trucs drôle. Némésis se plia de rire et respira un grand coup. « Alors Gordon Ramsay, tu nous prépare quoi? »

Le pauvre petit relâcha son œuf comme un enfant pris en faute, se demandant soudainement comment il pourrait échapper à l'embarras à suivre. Avait-il le temps de ranger ? Probablement pas. Trouver une excuse lamentable ? Bien. Laquelle ? Rien ne venait, pas la moindre inspiration, son cerveau ne répondait plus. Et bien sûr, entre tous ses colocs, il avait fallu que ça soit Némésis, pas juste un des autres mecs ayant oublié ses clés, ou quelque chose du genre. Non, Némé, elle ne le lâcherait jamais avec ça, et d'ailleurs, son rire retentit rapidement dans la pièce, telle une douce mélodie. Non, ça c'était la version romantique, en réalité, elle n'avait pas du tout de ces rires mignons, sa belle, mais franc, au moins. Peut-être que c'était ça, qui la rendait adorable, même si de nombreuses Gamma l'aurait fusillée pour son manque de grâce apparent. Actuellement, en fait, c'était surtout le regard de Flynn, qui la fusillait. « Haha. Exagère pas, c'est pas si drôle. » Le delta leva les yeux au ciel, boudant pour la forme. « Excuse moi Charlotte aux fraises, mais j’suis obligée de t’afficher sur le mur de la honte, AHAHAHAHAH ! » D'accord, le coup du "Charlotte aux fraises", ça heurtait grandement sa virilité. Il grimaça sans rien dire et serra les dents, à l'idée de ce fameux mur. Heureusement, ses "dossiers" restaient encore   faciles à assumer. En y repensant, en fait, il n'y avait encore rien sur Némésis. La garce ! Il se ferait donc un plaisir de se venger de sa meilleure amie. Et ce serait une photo-dossier en béton. Une photo de lui en cuisine, Flynn s'en remettrait par contre.  « Alors Gordon Ramsay, tu nous prépare quoi? » Flynn poussa un soupir à fendre l'âme, son hobby caché, finalement dévoilé. Le Delta reprit son œuf en main, soulagé qu'il ne se soit pas misérablement écrasé au sol à cause de la méchante Némésis. « Des cupcakes. Tu peux m'aider, et si tu te fais pardonner, je te laisserai y goûter. » La menace suprême. Bon, si elle ne croyait pas en ses talents culinaires, ça ne marcherait pas.
 

Entre deux fous rires, Némésis arrive à se hisser jusqu’à l’ilot de la cuisine. Elle s’allonge sur l’espèce de bloc de pierre froide. Les seules choses qui la séparent de Flynn sont un saladier rempli de farine, une petite bouteille de colorant rose, et un oeuf qu’il a lâché sur le plan de travail. Elle rêverait de se jeter sur lui, de l’embrasser, de devenir sa copine et de faire sauvagement l’amour sur l’ilot central avec lui, d’ici quelques mois. Pas maintenant. Elle avait trop de respect pour elle même pour coucher avec quelqu’un qui n’était pas en couple avec elle. « Haha. Exagère pas, c'est pas si drôle. » Oh, si, c’était drôle et… Mignon. Mignon, parce que quand il se vexait, Flynn avait les sourcils qui se fronçaient légèrement, donnant à cette espèce de nounours un aspect colérique qui ne lui allait pas. Elle s’assit en tailleurs face à lui et le fixa, les yeux dans les yeux. Elle se doutait de sa passion, premièrement parce qu’à l’appart, personne savait faire la bouffe, et donc le livre de recette qu’elle avait déjà vu quelques semaines auparavant ne pouvait être qu’à lui, et ensuite, parce qu’il avait toujours sur lui des gâteaux ou des desserts à donner à Némé, sans qu’il n’explique d’où ça venait. Et puis, il était agile de ses mains aussi. Elle haussa les épaules. D’accord, c’était pas si drôle… Pour lui! « Des cupcakes. Tu peux m'aider, et si tu te fais pardonner, je te laisserai y goûter. » Des cupcakes! DES CUPCAKES. Elle adorait ça. C’est comme si il faisait tout pour la faire craquer. Quand elle était avec Julian, elle ne pensait pas à Flynn, et quand elle était avec Flynn, elle ne pensait pas à Julian. C’était tranquille, mais un peu douloureux. Elle lui fit un petit bisou sur le front, juste pour rire, et pour le mettre mal à l’aise aussi. « Moi j’te propose un Deal. Je te regarde, et puis toi… Tu cuisines! Et si c’est bon… T’auras une surprise. » Némésis savait jouer avec les coeurs des garçons, d’habitude pour s’amuser, mais avec Flynn, avec Julian aussi, c’était pour qu’ils l’aiment. Alors le premier à craquer et à l’aimer gagnerait son coeur. Ça parait presque ironique, quand on sait que finalement, les deux étaient un peu amoureux d’elle, non?
 

Ignorant les moqueries de Némé, Flynn cassa rapidement le premier oeuf, puis le second jusqu'à tous les placer dans son saladier. Okay, il frimait un peu, il le faisait même à une main, Flynn devenait un vrai pro. Devant Némésis, il se sentait toujours obligé d'en faire plus. Quitte à la faire devenir obèse avec ses gâteaux, au moins elle les appréciait. Il ajouta la farine pour ne pas se laisser distraire par sa meilleure amie, presque trop proche, pourtant encore trop loin à son goût. Elle l'attirait, c'était certain. Et souvent, il se faisait des films, se laissant espérer à un happy end des plus niais, du genre maison, trois enfants, un chien en bord de mer. Sauf qu'évidemment, Némé ne rentrait pas du tout dans le style ménagère, femme au foyer. Non, pas du tout. Peut-être que c'était ça, qui lui plaisait chez elle : Némé, elle faisait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait, s'affranchissant ainsi de tout ce qu'on pourrait attendre d'elle. Et elle était aussi inaccessible, Flynn voyait bien que Julian l'appréciait autant que lui. Les autres ingrédients rejoignirent vite le saladier et Flynn commença à mélanger. « Moi j’te propose un Deal. Je te regarde, et puis toi… Tu cuisines! Et si c’est bon… T’auras une surprise.» Lorsqu'elle embrassa son front, Flynn se demanda si elle avait conscience de l'effet qu'elle lui faisait. Probablement, le Delta releva la tête, troublé et les joues rosies comme n'importe quel adolescent. Flynn reprit contenance, et haussa un sourcil, joueur. « Deal. Mais comment j'sais si la surprise en vaut la peine ? J'peux pas en avoir un aperçu ?» Son sourire se fit malicieux, son regard inquisiteur. Soudainement, il était prêt à tout. Cuisiner ces cupcakes serait un jeu d'enfant, d'ailleurs maintenant il en était à verser dans de petits moules la pâte. Il en restait juste un peu dans le saladier, à la fin.

Il essayait de la faire craquer ou ça se passe comment? Flynn faisait exprès de casser ses oeufs à une main, et il arriver à parler en cuisinant. Némé, si elle cassait les oeufs à une main, elle bouffait la coquille avec. C’était vraiment une mauvaise cuisinière. Le genre de filles qui ne doivent pas mettre un pied dans la cuisine, sans quoi tout explose. Elle s’était déjà brûlé les cheveux une demie douzaine de fois, et mangeait en général des trucs soit brûlés, soit pas cuit. Elle était admirative des talents de son meilleur ami. Mais c’était sur la cuisine qu’on voyait le plus leurs différences. Flynn, il suivait la recette à la lettre, ne se permettant des libertés que pour améliorer le tout : C’était un mec bien sous tout rapport, qui n’échappait aux conventions que pour le bonheur des autres. Némésis, elle ne suivait que les ingrédients, en mettant tout à sa sauce. Elle était libre, et décidait de tout dans sa vie. Némésis était indépendante, et elle ne suivait que vaguement le chemin de la vie. Comme une fille comme elle pouvait être amoureuse de garçons tels que Flynn et Julian? Et comme un flot de vagues qui s’empare d’un navire en perdition, un flot de question vint noyer Némésis. Et si les garçons étaient trop biens pour elle? Et si elle se faisait méchamment friendzoner? Et si elle venait d’aller trop loin avec son baiser ? Elle se contenta d’essayer d’agir en tant que Némésis, sans y penser. Elle avait l’air cool, mais tout ce qui paraissait imprévu et spontané dans sa vie était calculé au millimètre carré. « Deal. Mais comment j'sais si la surprise en vaut la peine ? J'peux pas en avoir un aperçu ? » Némésis se mit à quatre pattes sur le bar (ah, ça aidait d’avoir eu des troubles alimentaires, pour tenir toute entière sur un ilot de cuisine) et elle plongea son index dans la pate, avant d’écraser ce même doigt sur le nez de Flynn, pile au milieu de son visage trop parfait. « Chère princesse, tu as déjà eu un aperçu, et puis, les surprises ne peuvent être que bonnes avec moi. » Un ton de défi dans la voix de Némésis qui se joint à son regard de leprechaun malicieux et pervers. La vie est pleine de surprise et Némésis cueillait chacune d’elle avec amusement, comme si la vie n’avait pas de fins, et les surprises pas de côté obscures.

Apparemment, sa technique pour l'impressionner fonctionnait, tant mieux, imaginez, Flynn aurait pu se rater à la dernière minute. Heureusement, les cupcakes ne seraient pas envahis de coquilles d’œuf. Il enfourna le tout, sans oublier de mettre le minuteur en marche. D'ordinaire, Flynn ne l'utilisait pas. Mais là, c'était différent, avec Némé dans le coin, il finirait sûrement par oublier les gâteaux. Par sa faute. Enfin il n'allait tout de même pas lui demander de mettre un sac sur la tête pour qu'il se concentre. Le delta ne savait même pas si le sac suffirait - il resterait sa voix, son corps, ancrés dans son esprit qui plus est. La voir se mettre à quatre pattes le surprit, lui donnant un côté presque animal à sa démarche. Et lui, Flynn, il n'arrivait pas à empêcher son imagination de travailler. La même situation, dans une chambre. Sa tête se secoua, pour échapper à cette pensée plus que tentante. Némé, c'était pas ce genre de fille, il ne l'avait jamais vu se rapprocher ainsi d'un autre. Et heureusement, il ne l'aurait pas supporté.  Ouais, la pâte sur son nez, ça il ne l'avait pas venu venir non plus. Quel gâchis, lui, il finissait toujours ses recettes en raclant le saladier pour récupérer le reste de pâte. Et le manger, comme un petit enfant cuisinant avec sa maman. Flynn grimaça, n'appréciant pas trop le contact de la texture collante sur sa peau. A son tour, le petit brun plongea ses doigts dans le plat pour en placer sur les joues de Némé. Et près de sa bouche, qui l'attirait comme un aimant.  «  Chère princesse, tu as déjà eu un aperçu, et puis, les surprises ne peuvent être que bonnes avec moi. » Un aperçu ? Est-ce que ce serait une bataille de nourriture, la surprise ? Ou un autre baiser ? L'espoir agrandit son sourire. Baiser qu'il espérait moins chaste.  «  Mouais. » bougonnait-il, plus très sûr à présent. «  Est-ce que ça va me plaire, au moins ? » Flynn la voulait. Il la voulait, il n'y avait pas d'autre mot, plus qu'un simple désir, ça devenait un réel besoin. Et Némé, qui semblait à peine s'en soucier, il n'arrivait pas à déterminer si elle jouait ou si elle ne remarquait rien. Pour se distraire, Flynn se lança dans la préparation de ce qui allait recouvrir le le cupcake, un glaçage bien rose.

Il avait enfournée les cupcakes, elle l’avait couvert de pate, et voilà qu’il se vengeait. Bimbadaboum, les joues saveur sucre, oeuf, farine et tout le tralala, Némé était toute sale, mais amusée. Elle se sentait comme un chat, Féline sur la table, sauvage sur ses pattes. Oui, elle ressemblait à un chat, un chat indien, avec des marques sur les joues. « Mouais. » De quoi doutait il? Némésis était pleine de surprises attendues. Elle l’embrasserai. C’est sur, elle l’embrasserait. Elle l’aimait bien, plus que bien, elle l’embrasserai. Elle avança encore d’un pas, le fixant dans les yeux. Elle devait être à environ 7 cm de son visage. De ses magnifiques yeux, et de sa bouche, sa bouche… Elle voulait coller ses lèvres aux siennes, l’embrasser. Passionnément, lentement. Oui, elle choisirai l’option "Baiser Langoureux", comme dans les sims. « Est-ce que ça va me plaire, au moins ? » Némésis appuya sa main sur on épaule, ferma les yeux et lécha le peu de pâte à cupcake qui reposait sur le petit (enfin, tout est relatif) nez de Flynn. Elle se redressa, en gardant son expression de leprechaun sur le point de faire un sale coup. « Oh. que. oui. Tu vas adorer, princesse. » Elle était amoureuse. Amoureuse. Mais elle avait jamais aimé les maths, et là, elle était dans un triangle infernal.

A un moment, s'occuper de ce fichu glaçage devint impossible, avec les iris verts de Némé braqués sur lui. Parfois, il se sentait totalement dénudé devant elle, un peu comme si elle pouvait tout voir, en lui. Ses pires craintes, ses faiblesses, ses erreurs. Mais aussi son côté petit ours, qui, Flynn l'espérait, finirait par faire pencher la balance vers lui. En fait, Flynn se retrouvait un peu pris dans ses filets. Un piège, qui avec un peu de chance, en dégagerait du positif (de toute façon, si on continuait dans la métaphore, le Delta souffrait déjà d'un sévère syndrome de Stockholm). Maintenant, Flynn sentait son souffle sur son visage, elle se rapprochait, encore et encore. Il n'avait que quelques centimètres pour capturer ses lèvres. A la place, Némé lécha son nez, brisant quelque peu ses idées romantico-niaises.  « Oh. que. oui. Tu vas adorer, princesse. » Oh, il en était certain, si elle se baissait un peu, ça fonctionnerait. Son rythme cardiaque s'accéléra, son visage prenait peut-être même une jolie teinte rose, vu la chaleur qui montait. « Tu veux de l'aide aussi, pour te nettoyer ?   » Sans attendre, du bout des doigts, il essuya la pâte sur sa joue, jusqu'à s'arrêter près de sa bouche.  

Trop mignon. Flynn, il rendait tout tellement léger, c’était presque indécent, d’être aussi heureux, insouciant. Oùi, Flynn rendait son coeur léger, comme un rêve, et Julian son coeur lourd, comme la réalité. C’était le paradis, aimer quelqu’un. C’était l’enfer d’en aimer deux. Mais elle vivait l’instant présent, et l’instant présent c’était la légèreté. Il la ramenait toujours à la réalité, laissant partir la confusion en elle. « Tu veux de l'aide aussi, pour te nettoyer ? » Némésis décala tout les produit de la cuisine sur les bords du bloc, et s’assit sur le rebord de l’ilot. Serrant ses jambes fines autour de Flynn, elle posa ses mains sur ses joues et l’embrassa lentement. Un long baiser, langoureux et délicat. Passionné, teinté de sentiments. Elle se laissait enfin aller, ne voulant pas détacher ses lèvres de celles de Flynn. Elle voulait que le moment dure éternellement, que ça ne s’arrête jamais. Parce que ses sentiments pour lui étaient comme ce baiser. Ineffables, infinis, éternels et passionnés. Elle se décolla un instant de lui, fixant ses yeux avec tristesse. « Je crois que je t’aime un peu… » Némésis passa ses bras autour de son cou et l’embrassa encore de plus belle, priant intérieurement pour que le temps s’arrête et ne reprennes jamais sa course.