Mais quand je me lave j’aime bien me sentir bon, moi. Et toi, tu aimais l’odeur des mecs fraîchement lavé. C’est bien pour ça que tu squattais les vestiaires après les entraînements et les matchs, hein. Mais oh, Burton, on s’réveille. On parle d’Alexandre là. Rosenbach. L’autre con. T’as trois pas à faire. Allez, quatre. Tu vas pas mourir pour si peu. Ou peut-être bien que si. Hop, il glisse. Hop il se fracture le crâne. Hop, il est mort. Ok, t’irais lui chercher après. Mais avant, tu voulais juste qu’il te retire le yaourt séché sous ta nuque. Tu vas pas crier au viol ? Parce qu’il compte te toucher autre part qu’au niveau du yaourt séché détrempé ? T’es con, Rosenbach. soupires-tu en tenant tes cheveux relevés alors que tu sens les doigts du garçon sur ta peau. Il y allait doucement, comme s’il avait peur de te casser, de te déchirer. Tu le menaces de parler de ce moment à personne.. même si tu n’as pas vraiment de quoi le menacer. S’il racontait ça, tu ferais quoi de ton mètre cinquante-neuf ? T’inquiètes pas que Bambino ne dira rien à personne. Y’avait plutôt intérêt. Un frisson parcouru ton petit corps, remontant jusqu’à ton échine. Il avait les mains douces, oh ça oui. Ses doigts remontent le long de tes avant-bras, caressent tes poignets et les attrapes pour les rabaisser, libérant tes cheveux blonds qui tombent en cascade sur tes épaules. Voilà.. Tu restes comme ça, quelques secondes, incapable de bouger. Pétrifiée, comme par le Basilic dans Harry Potter. Cet élan de douceur, de gentillesse.. Merci.. souffles-tu tandis que ton cœur reprends peu à peu son cours normal. Tu sors rapidement de sous la douche, mettant de l’eau partout sur le sol du vestiaire et attrape le bidon de gel douche que tu ramènes à Alex, en cachant ta poitrine de ton bras libre. J’ignorais que tu pouvais être… sympa. Parfois. dis-tu avec un sourire avant de lui tourner de nouveau le dos.

le jour des haricots verts

T’as trois pas à faire. Allez, quatre. Tu vas pas mourir pour si peu. T’es au chaud sous ta douche la tu peux pas quitter la température ambiante pour chercher le gel douche qu’elle à oublié en plus de ça. Tu soupires, encore une fois sans bouche d’un pouce. Puis elle te demande un truc assez étrange. Tellement que tu restes bloqué quelques instants avant de bouger pour faire ce qu’elle te demande. Tes mains glissent délicatement sur elle pour frotter minutieusement le p’tit truc tout dégelasse, ton œuvre d’art en plus de ça. Tu fais ca doucement, comme tu caressais un p’tit être adorable, pleins d’innocence. Alors que enfaite tu sais que c’est juste cette alpha qui te casses les couilles. J’ignorais que tu pouvais être… sympa. Parfois. T’as souris, un p’tit truc sincère, un sourire touché. Ouais elle ta touchée. Tu penses que je suis quoi ? Un connard ? Autant poser la question hein.. Elle s’est bougé pour récupérer le gel douche que tu voulais tant, son bras sur sa poitrine que t’aimerais mieux voir tout de même. Faut partager hein ! T’as pris un peu du gel douche dans le creux de ta main pour en passer vie fait sur toi puis.. Tu tes de nouveau avancé vers elle pour en appliqué dans son dos à son tour. Ca te dérange pas ? Faut bien demander noo ? T’as penché ta tête sur le coté pour voir son visage et sa réaction, histoire de voir si tu vas te faire tuer ou pas. Haa. T’as un truc là. T’as glissé ton pouce vers sa joue pour enlever délicatement un autre p’tit morceau blanc. Voilà. Qu’est ce que tu fais Alexandre ? Sérieux

Tu penses que je suis quoi ? Un connard ? ll te pose vraiment cette question comme si la vérité le blaiserait ? Où il cherche à te tester ? Pour une fois, t’as envie de lui offrir le bénéfice du doute. T’aides pas vraiment à donner une autre image de toi. Sauf là.. dis-tu avec un tendre sourire. Mais il aura fallu attendre de vous prendre huit heures de colles et une douche pour en arriver là. Après tout ce temps. Pas mal. De dos, tu l’entends ouvrir le bidon de gel douche et en verser dans ses mains. L’odeur masculine te chatouille déjà les narines. Et tu sursautes en sentant une main te frotter le dos. Ca te dérange pas ? C’est pas comme s’il avait déjà commencé, de toute façon. Une main sur ton épaule, l’autre qui te masse de dos. Dans le vestiaire des garçons. Zut de zut, c’est ton fantasme ça. Tu fermes les yeux et tu te laisses à imaginer le corps d’Alexandre tout contre le tient. Sous cette douche, contre le mur carrelé froid. T’en oublie de répondre. Lorsque tu rouvres les yeux, tu vois la tête d’Alexandre à côté de la tienne. Zut de zut. Tu as fantasmé sur Alexandre quoi ! Non, t’as pas le droit. C’est Rosenbach, le bêta ! Haa. T’as un truc là. Ton cœur bat fort dans ta poitrine recouverte de ton bras qui menace de tomber tellement tu deviens toute flagada. Quand son pouce effleure ta joue pour retirer un dernier résidu de yaourt, ton cœur agite le drapeau blanc. Il va s’arrêter, il abandonne. Quel con, lui aussi, de pas suivre la cadence ! Voilà. Tu réalises que tu n’as toujours pas dit un mot, pétrifiée. Il est tout contre toi. Tout nu. Mouillé. Ruisselant. Musclé. Mais con. Mais gentil. Ouvre la bouche et dit un truc, Bambi Burton. Je.. merci. dis-tu en posant ta main sur ta joue, à l’endroit où se tenait son pouce quelques secondes plus tôt. J’te comprends pas, Rosenbach. soupires-tu en penchant la tête en avant pour qu’il puisse accéder à ta nuque, les yeux toujours clos.

le jour des haricots verts

T’es pas un connard.. Non loin de là. Même si on peut le penser parce que t’es un bêta, un sportif, un mec à meuf.. Mais au final quoi ? T’es juste un gros nounours en manque d’amour parfait un truc cool est chelou à la fois. Et bizarrement, c’est ce que tu ressens la tout de suite. Parce que c’est Bambi, elle est chelou et tu ne l’aimes pas et pourtant tes à poil et elle aussi, sous la même douche. T’aides pas vraiment à donner une autre image de toi. Sauf là.. Comme quoi tu me connais pas Burton. Tellement pas.. Elle a des années lumières de te connaître la p’tite minimoy. Tu commences à appliquer le gel douche sur elle, dans son dos, en commençant par le haut avant de lui demander si c’est bon, elle est d’accord.. Après tout.. Tu sais pas hein. Tu pourrais te prendre un revers façon lacrosse sans rien comprendre. Elle te fait un sourire et tu comprends bien que ca veut dire ok, continus. Tu reviens à tes occupations dans son dos, limite tu lui ferais presque un p’tit massage, des petits cercles au milieu du dos, puis tu descend pour arriver au dessus de sa culotte ou tu restes quelques instants avant de remonter vers sa nuque. J’te comprends pas, Rosenbach Toi non plus mais.. Y’a rien à comprendre blondasse. Ou plutôt ne cherche pas, ca serait étrange. Tu t’arrêtes de frotter son dos pour revenir à ta place et frotter toi, énergiquement, rapide. Tu sors de la douche en quelques minutes à peine. Tu m’rends fou Burton.. Vraiment ! Elle te rend fou, dans tous les sens du terme enfaîte. Tu choppes ta serviette qui pendouille sur le banc pour te sécher rapidement aussi. Tu lui a tendu une autre serviette à ton tour. J’vais attendre avant de sortir après toi hein. Faudrait pas que les gens pensent des trucs assez étrange non ? Bah ouais attends.. C’est dégelasse.. une alpha sérieux. C’est quand la colle déjà ?

Comme quoi tu me connais pas Burton. Et t’avais jamais cherché à le connaître non plus. Vos chamailleries, ça te faisaient plutôt rire, en fait. Même si parfois, cazzo, tu l’aurais bien mordu ! Un molosse que t’es, Burton. Tu t’es prises à fantasmer sur Alexandre tandis qu’il te frotte de dos avec son gel douche. Ses mains glissent sur ton dos avec une douceur désemparante. Il frôle la bordure de ta culotte puis remonte jusqu’à ta nuque. Y’a rien à comprendre blondasse Il s’arrête et tu secoues la tête, amusée, appuyant sur le jet d’eau pour enlever toute cette mousse. Alors on reprends les p’tits mots doux, piccolo pene ? dis-tu avec un grand sourire. Il sort de la douche et tu profites de quelques secondes seules pour te rincer la poitrine avant de sortir et d’attraper la serviette qu’Alex te tend et t’enrouler dedans. Tu m’rends fou Burton.. Vraiment ! Tu glousses légèrement, sans vraiment comprendre c’qu’il disait là. Fou ? demandes-tu en arquant un sourcil, amusée. Tu te sèches aussi vite que tu peux, tremblotant face au manque de la chaleur de la douche. Tu retires ta culotte trempée et enfile ton pantalon. Tu agraphes ton soutien-gorge et passe ton tee-shirt qui n’a que quelques éclaboussures de yaourt. Rien de bien dramatique. Tu t’essuies les cheveux, te tournant vers Alex, un sourire aux lèvres. J’vais attendre avant de sortir après toi hein. Faudrait pas que les gens pensent des trucs assez étrange non ? Oh. Pourquoi ça t’embête qu’il dise ça alors que tu disais que tu ne voulais pas qu’il divulgue tout ça. Ouais, j’t’aurais proposé la même chose, de toute façon. dis-tu en crochant ta serviette sur un crochet, t’installant sur le banc pour enfiler tes chaussures. C’est quand la colle déjà ? Tu lèves la tête, toute sourire. Ironique, bien sûr. Ce soir. Puis demain. Et après demain. Et le surlendemain encore. Tu hausses les épaules, comme si tu n’y étais pour rien, attrapes son sac que tu mets sur ton épaule et t’avances vers lui. A tout à l’heure, bambino. dis-tu avec un sourire, posant tes lèvres sur sa joue. Puis tu quittes le vestiaires les cheveux mouillés, le tee-shirt tachetés, déculottée – oh, d’ailleurs tu as oublié de la reprendre – mais avec la délicieuse odeur d’Alexandre. Que tu déteste. ARG !

TO BE CONTINUED