Et mince, encore des haricots vers ! grognes-tu en lisant le menu affiché à l’entrée de la cafétariat. Mais c’était la fin du moins d’avril et t’étais à sac pour aller manger à l’extérieur de l’université. Trouver un taff, ça devenait vraiment quelque chose de fondamental pour ton estomac. Un mis temps, un tiers temps. Même un quart temps ferait l’affaire, tant que t’avais des sous à la fin du moins. Tu attrapes un plateau, pose une petite bouteille d’eau dessus, une pomme, une coupelle de salade de pâtes et ton assiette haricots verts, steak haché. Ecœurant. Marchant entre les tables de la cafétariat, tu cherches tes amis des yeux jusqu’à ce que tu les aperçoives. Un grand signe de la main, tu avances sans regarder devant toi et.. Collision. Oh merde, j’veux dire mince. te confonds-tu d’excuses en remettant tout bien en ordre sur ton plateau avant de lever les yeux vers cette masse de muscle. Rosenbach ! Toujours dans mes pattes, j’vais finir par croire que tu m’aimes bien, finalement.

le jour des haricots verts

Un Rosenbach à la cafétéria ? Neeeever. Ou du moins pas toi, pas Alex. Non. Toi tu manges ailleurs tous tes midis, tu mangerais ici pour rien au monde. T’as fait deux ans d’armées, tu peux plus te contenter de bouffer des p’tits plateaux tout pourris, ton estomac cris à la mort après ça. Toi tu dois juste aller rendre une clé usb à une fille de ton cours.. Celle qui ta gentiment prêté sa clé usb pour que tu copie coller le devoir qu’elle a fait pour toi. Ton frère t’insulterait à en crever si il avait les couilles de le faire. Tu prends le chemins pour ressortir du restaurant, les yeux sur ton téléphones, tu checks tes messages rapidement… Pas assez rapidement ! Avant que t’es le temps de relever les yeux t’as juste fait un pas en arrière après être rentré dans.. quelqu’un. Tu lèves les yeux pour regarder cette p’tite blonde en face de toi, un gros soupir qui montre bien ta joie accompagne ce regard fuyant. Rosenbach ! Toujours dans mes pattes, j’vais finir par croire que tu m’aimes bien, finalement. Ouaaw. T’as d’l’humour en plus de ça.  T’as fait un signe de la main pour qu’elle te laisse passer.. Aller Va t’nourrir, t’as besoin de force pour grandir ! Tu lui a fait un p’tit sourire, le genre faux cul au possible.

Il soupire. Evidement qu’il soupire. Ce gars soupire tout le temps. Il sait faire que ça. Il ne respire pas, nooon, il soupire. Matin, midi et soir. Ouaaw. T’as d’l’humour en plus de ça. Tu lèves les yeux au ciel, tu ne supportais même pas le son de sa voix. Elle était tout sauf agréable, sa voix. Tu plaignais énormément sa copine, encore fallait-il qui en ai une. Aller Va t’nourrir, t’as besoin de force pour grandir ! Son sourire sur ses lèvres, tu lui aurais bien fait ravaler. Mais c’était pas possible d’avaler un sourire, vous voyez ? C’est ça tes vannes ? C’est ridicule. De ton niveau quoi. Exaspérant. souffles-tu en attrapant un haricot vert du bout des doigts pour le manger. Deg. Allez, pousse toi de mon chemin, twenty-four ! Et t’avances, lui donnant un coup d’épaules au passage. Tu lui dirais pas hein, mais tu t’étais fait plus de mal à toi qu’à lui, certainement.

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Qu’est ce qu’elle peut t’énerver cette gonzesse. Elle est pas bien épaisse mais alors.. Elle a le pouvoir de te faire chier en quelques seconds tops chrono. Tu la regarde de haut en bas, de bas en haut.. T’as envie de rire à chaque fois que tu la regarde finalement. Te foutre de sa gueule et tracer ton chemin tel un Dieu le ferait. C’est ça tes vannes ? C’est ridicule. De ton niveau quoi. Exaspérant. Tu veux même pas répondre à ça, c’est trop inutile pour le coup. C’est une alpha.. Tu peux pas lui parler des heures non plus ! Allez, pousse toi de mon chemin, twenty-four ! Ma parole, cette fille est vraiment blonde.Tu viens de lui dire de se pousser elle. Mais non.. Elle te demande de te pousser toi. Elle a pas compris que niveau gabarits on part sur la grenouille et le bœuf. Elle passe a côté de toi en te heurtant, et tu peux pas t’empêcher de faire balancer ton cul contre elle, BAM. Coup de hanche. Tu t’es marré, comme un vrai p’tit gamin. Oups, c’est mes muscles, ils s’activent tout seuls !

Tu avais caché du mieux que tu avais pu la grimace née sur ton visage suite à ce coup de coupe. Il était musclé, c’était un fait. Incroyablement musclé, peut-être. C’était même sûr. Tu l’avais déjà vu torse nu. Et c’était un énorme gâchis d’avoir un aussi beau corps mais un caractère aussi merdique. Mais ta grimace s’accentua lorsqu’il te donna un coup de hanche, te faisant basculer sur la droite, renversant tout sur ton plateau. Tu t’étais même heurté à une table, n’échappant pas aux rires des étudiants qui n’avaient pas loupé une miette du spectacle. Oups, c’est mes muscles, ils s’activent tout seuls ! Raah, tu ne sais pas ce qui te retenait de.. de… de lui envoyer quelques haricots verts à la figure ! Surement quelques heures de retenue si on te prenait la main dans le sac. Ou dans l’assiette, en fait. Ta connerie aussi s’active toute seule à c’que j’vois ! Sur la table à côté de toi, un pot de moutarde. Non, non. C’est trop tentant ! Tu prends une petite cuillère, la remplie de moutarde. Plateau dans une main, cuillère de moutarde dans l’autre, tu avances sans prêter attention à Alexandre. Oh ! J’suis navrée Rosenbach. Ouais, t’avais fait exprès de lui rentrer dedans, renversant la cuillère de moutarde sur son polo. Un grand sourire amusé orne tes lèvres, tandis que tu reposes la cuillère sur ton plateau.

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T’es maladroit comme gars. C’est bien connu non ? Un sportif maladroit.. On aura tout vu. N’empêche que tu rigoles bien en la regardant presque failler au sol, par terre, toute seule. Tu la à peine aidé tout de même. Elle se redresse, toute contrariée, et tu continue de la regarder en souriant. Ta connerie aussi s’active toute seule à c’que j’vois ![/i} Ca c’est un don inné chérie. Une main dans tes cheveux de beaugosse. Ce geste qui fait craquer toutes les meufs qui passent. Elle a attrapé la cuillère de la moutarde, rapidement avant d’te la foutre contre toi, contre ton torse, ton polo. TON POLO GIVENCHY ! Tu restes bloqué sur la tache qu’elle vient d’te faire, bloqué, outré, choqué. Oh ! J’suis navrée Rosenbach. Tu relèves la tête vers elle et les autres, limite c’est le gros silence autour de vous. Tout le monde sait comment c’est entre vous de toute façons. T’as regardé derrière toi, sur la table, une assiette remplie d’une mixture étrange, peut être du yaourt. Du fromage blanc. T’en a rapidement pris dans ta main pour lui étaler sur les cheveux, sans qu’elle est vraiment le temps de comprendre. Avec un peu de chance, ca te soignera de ta maladie incurable qu’est la blondeur ! La clé usb rangée dans ta poche, tu chope le bas de ton haut pur le tirer vers le haut et le retirer. Faudra le laver celui la non ? T’es abdos bien taillées à la vue de tous. Ils sont tous comme ca dans ta p’tite confrérie de rouge ?

Son air outré te satisfait amplement. Il ne t’en faut pas plus. Tu n’étais pas le genre de fille à mettre le bazar autour de toi, à t’en prendre aux autres. Mais c’était Alexandre et avec lui, c’était presque devenue une habitude. Il était détestable. Tu étais sûre que si la moutarde sur son polo pouvait parler, elle serait en train de le traiter de tous les noms, vous voyez ? Mais la moutarde ne savait pas parler, et elle n’allait pas non plus te défendre. Le volume de la cafeteria avait considérablement baissé et tu pouvais sentir les ¾ des regards sur vous. Zut de zut. C’est à ce même moment qu’il attrapa quelque chose qui ressemblait à un yaourt et tu compris bien trop tard à quoi il était destiné. La honte internationale. Des rires s’élançaient dans la cafeteria, mêlés à des « oh » de stupeur. Avec un peu de chance, ca te soignera de ta maladie incurable qu’est la blondeur ! Mâchoire serrée, tu n’arrives plus à bouger. Comme électrisée par le rire des autres. T’es qu’un connard, Rosenbach ! crâches-tu comme du venin alors qu’il retire son tee-shirt. Comme ça, dans la cafet. Yolo. Faudra le laver celui la non ? Ils sont tous comme ca dans ta p’tite confrérie de rouge ? Un instant, tes yeux pétillent. Ouais, il est beau. Trop beau. Mais zut de zut, ce qu’il est con, détestable, infantile, irritable.. et t’en passes ! Reprends sur toi Bambi, te laisses pas piétiner par ce pauvre numéro 24 de l’équipe de football. Non. En fait, les alphas ont tous du mordant. On lâche rien. Même les moins sportifs d’entre nous. Un petit sourire satisfait, tu passes ta main dans tes cheveux retirant le maximum de yaourt et étale ta main sur le visage d’Alexandre. Profitant qu’il ai les yeux fermé, tu plonges à ton tour ta main dans le pot de yaourt et lui en badigeonne le torse. Faudrait peut-être que tu penses à prendre une douche ? dis-tu en haussant les épaules naïvement.

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C’est beau le yaourt non ? Ca lui va bien. Elle est plus belle comme ça ! Tu te marres, tout le monde se marre, assez choqué tout de même. Elle est fixe, elle te regarde méchamment, comme un p’tit chien qui s’énerve. T’es qu’un connard, Rosenbach ! T’as souris bêtement à cette phrase que tu adores. Combien de fois on t’as dit ça, hein ? C’est pas une fierté non, mais venant d’elle, c’est même un trophée. T’as hotté ton t-shirt qui se retrouve en boule dans tes mains, tes abdos qui prennent l’air, tranquillement. Non. En fait, les alphas ont tous du mordant. On lâche rien. Même les moins sportifs d’entre nous. Ouais. De vrai clébards quoi. Du mordant elle t’a dit.. Manquait plus que ça. Tu te retrouves son yaourt sur le visage, puis sur le torse. Cette fois, tu te marres, encore, toujours. T’es un gars qui se marre non stop ! Un prof s’est approché de vous, l’air colère. Il est reparti en héro, tout le monde est revenu à leur occupation. Et toi t’es obligé de remettre ton t-shirt dégelasse sur ton torse dégelasse. T’as jeté un regard de tueur, un regard froid à cette fille en face de toi. Sérieusement ? Deux heures de colles ? Tu prends tes nerfs avec toi pour ressortir du restaurant avec les boules. Elle m’fait chier putain !

Ouais. De vrai clébards quoi. Mais.. tu sais pas ce que t’allais lui faire, mais t’allais le faire ! Si t’étais un clébard, comme il dit si bien, tu lui aurais déjà sauté au cou pour n’en faire qu’une bouchée. Mais la violence, t’aimes pas. Non, tu laisseras les autres équipes universitaires de football américain lui botter les fesses. En attendant, ta ridicule revanche fut de lui étaler à ton tour du yaourt sur le visage, puis sur son torse. On va pas mentir, t’en avais profiter pour ploter quoi. Mais c’était sans compter sur ce prof qui venait d’arriver et qui vous enguirlandait devant toute la cafeteria. La honte de la honte. Quoi ? t’étrangles-tu lorsqu’il vous annonce être collé deux heures chaque soir pendant une semaine. C’est une blague. Une énorme blague. T’avais loupé le premier avril, c’était pas possible autrement. Sérieusement ? Deux heures de colles ? Si ses yeux auraient pu tuer, tu serais déjà porte quatre fois. Peut-être même cinq. Aïe, une sixième fois. Eh, m’regarde pas comme ça, c’est pas d’ma faute ! Il sorti de la cafet. Bon débarras. Mais dans cet état et le regard lourd des gens posés sur toi, il était impossible de manger là. Tu poses rapidement ton plateau sur la desserte et ressors la tête haute – quand même, Burton – du restaurant universitaire. Elle m’fait chier putain ! Tu tournes la tête. Rosenbach est à quelques pas de toi et c’est bien évidemment de toi qu’il parle. Oh la ferme ! On est deux dans l’même bateau maintenant, par ta faute ! Alors arrête de te plaindre, ça passera pas plus vite. lui conseilles-tu en croquant dans ta pomme. Faudrait peut-être aller prendre une douche maintenant. L’endroit le plus proche pour ça ? Les vestiaires. J’vais prendre une douche. Tu devrais en faire autant j’pense. Le yaourt laisse une drôle d’odeur de lait caillé au bout d’un moment.

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Sérieusement.. Deux heures de colle pour gaspillage de nourriture et exhibitionnisme en lieu public. On dirait un flic le mec.. Sérieusement. Il a dû faire général dans une vie passée. Genre les Gendarmes de St-Tropez t’as vu. T’es en colère, vraiment, t’as envie de lui faire bouffer son costume de mascotte en forme de gland des arbres là. Tu sors en colère par la porte principale du restaurant en gueulant haut et fort tes pensées. Par la malchance que t’as, elle te suit.. Oh la ferme ! On est deux dans l’même bateau maintenant, par ta faute ! Alors arrête de te plaindre, ça passera pas plus vite. Par maa faute ? Maaais. T’as lâché un gros soupire en préférant te taire à tout ça.. Sinon tu pourrais encore te prendre des heures de colles pour violence verbale en lieu public. On sait jamais t’sais, au cas ou que mini Louis de Funès revienne. J’vais prendre une douche. Tu devrais en faire autant j’pense. Le yaourt laisse une drôle d’odeur de lait caillé au bout d’un moment. T’as soupiré, encore, encore, soupiré. Puis sans rien dire tu tes mis à marcher d’un pas assez actif pour aller vers le complexe sportif. Sérieusement. Deux heures de colles pour mini blondasse sans cul là. J’aurais tout vécu d’horrible !

Oui. Oui oui et encore oui. C’était par sa faute. La moutarde, c’était qu’un accident. Provoqué, mais un accident quand même. C’est comme ça que tu le voyais dans ta tête. Il retirait son tee-shirt, il jurait et il s’en allait. Ca s’arrêtait là. Mais non, il avait fallu que monsieur continue en te faisant devenir un yaourt géant. Comme si être un marron géant ne suffisait pas ! Tu ne réponds pas mais le suis – enfin non, tu sors quoi – à l’extérieur du restaurant universitaire.   Sérieusement. Deux heures de colles pour mini blondasse sans cul là. J’aurais tout vécu d’horrible ! marmone-t-il en prenant la route. T’avais décidé de te rendre au complexe sportif afin d’aller prendre ta douche dans les vestiaires. Et il semble aller au même endroit. Cazzo ! J’t’ai entendu, espèce de ragazzo sans abdos ! dis-tu en passant juste à côté de lui, prenant un petit raccourci pour accéder au complexe. Ooooh ! Cazzo, cazzo, cazzo ! grognes-tu devant la porte du vestiaires des filles, fermée à clé. Evidemment.

Il punto italiano:

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J’t’ai entendu, espèce de ragazzo sans abdos ! Tu t’es arrêté de marché, trop outré pas ses propos. COMMENT CA PAS D’ADBOS OUAI ! C’est elle qui en pas. Elle est munie d’un corps en cure-dents taillé pour pratiquer son sport à deux balles là. Avec des raquette et une p’tite baballe de tapette. Tu l’aimes pas ! Elle t’énerves, de haut en bas, elle te soules ! Ooooh ! Cazzo, cazzo, cazzo ! Tu sers les poings avant de couper aussi le chemin pour toi, rejoindre l’entrée des mecs. Quand elle est rentrée dans les vestiaires pour vagin. T’arrives devant la porte des vestiaires des mecs juste en face de celle des filles, tu soupires, encore une fois bruyamment. T’as juste la flemme de prendre une putain de douche que t’as déjà prise ce matin quoi. T’entends grogner derrière toi, un truc semblable à un chien alpha avec son hémorragie de vagin quotidienne offerte par dame nature. Hebah alors p’tite blonde, c’est fermé !? T’as entre ouverte la porte de tes vestiaires un large sourire aux lèvres. Aller, viens dans les miennes, j’tautorise à rentrer dans la court des grands musclés.

COMMENT CA PAS D’ADBOS OUAI ! Gnuh, tu jubilais intérieurement. Pour énerver Alex, fallait toucher à son physique. A croire qu’il accordait plus de temps à ça qu’à son instruction. A votre avis, combien de temps passait-il en salle de sport, et combien devant un livre d’histoire ? Trois quart/un quart, tu dirais. Et encore, c’était trop gentil. Plutôt neuf dixième/un dixième. Bref, vous avez saisi quoi. Enfin arrivée au vestiaire, tu te retrouves devant une porte close, à jurer en italien. Hebah alors p’tite blonde, c’est fermé !? Tu l’aurais mordu s’il n’était pas si loin de toi. Oui, trois pas, c’est loin. AH, stai zitto ! grognes-tu en plaquant ta main sur la porte, signe de défaite. Aller, viens dans les miennes, j’tautorise à rentrer dans la court des grands musclés. Mais quel idiot. C’était pas la première fois que tu entrais dans le vestiaire des gars, hein. Tu regardes désespérément la porte du vestiaire des mâles entrouverte. Cazzo. Mai* ! Il est hors de question que je prenne ma douche en même temps que toi, Rosenbach ! Plutôt passer la journée à sentir le lait caillé !

* Mai, à prononcer "Maille", comme le vinaigre, la moutarde, l'huile. Genre "Il n'y a que maille qui m'aille." Et ça veux dire jamais.

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Ton physique tout entier est ta carte d’identité, ton existence, t’as vie. Sans tes abdos et ton beau cul tu serais pas Alexandre que tout le monde connaît. Tu serais pas lui, tu serais rien en fin de compte. C’est très superficiel dit comme ça mais finalement tu l’es peut être, même si ca, tu t’en fou complètement. AH, stai zitto ! Tu te marres en la regardant chouiné comme un p’tit chien qui chien qui a pas réussi à voler le croquette dans la gamelle d’a côté. . Mai* ! Il est hors de question que je prenne ma douche en même temps que toi, Rosenbach ! Plutôt passer la journée à sentir le lait caillé ! Maizena ouais.. Elle veut faire des crêpes dans les vestiaires ! Quoi que avec vous deux réunis vous pourrez même faire un gâteau aux yaourts. Bonne journée alors ! Tu passes la grande porte sans te retourner, tu quittes pas ton sourire de tes lèvres. Elle va venir de toute façons, tu le sais.

Maizena ouais.. Mais.. Ok, c’était drôle. C’est peut-être pour ça qu’un sourire déforme tes lèvres. T’essaye de le cacher en te mordillant la lèvre inférieure, en vain. Voilà, t’as envie d’éclater de rire. Retient toi Burton. Tu peux le faire. Bonne journée alors ! fanfaronne-t-il joyeusement en entrant dans le vestiaire. Ouf, c’est à ce moment-là que tu glousses, toujours pour la maïzena. Et tu réalises que t’es toute seule dans le couloir, recouverte de yaourt. Pas bon en plus. Tu rentres à ton tour dans le vestiaire des garçons et jette le trognon de ta pomme dans la poubelle à ta droite. Ok, j’me douche ici. Mais j’y vais en première. Et tu attends dans le couloir. Tu penches la tête, presque suppliante. Per favore.

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Elle va t’apprendre l’italien. A la fin de l’année tu sera le parler parfaitement à force d’être collé avec elle.. Mais t’as pas envie d’être collée avec elle enfaîte donc.. Tu préfères rester dans ton italien à toi qui est constitué de deux mots : pasta et pizza. Voilà. Tu rentres dans tes vestiaires parce que maintenant tu vas pas la supplier non plus d’venir prendre une douche dans tes quartiers. Finalement la porte s’est de nouveau ouverte, t’as lâché un p’tit ricanement, la tête dans ton casier de sport pour tirer une serviette et ton gel douche. Tu lui a tendu en te retournant. Gracias. Ok, j’me douche ici. Mais j’y vais en première. Et tu attends dans le couloir. T’as soupiré en jetant un coup d’oeil rapide sur le début de son décolleté, un sourire aux lèvres. T’es pudique Burton ?

Gracias. Tu secoues la tête, exaspérée. C’est espagnol. On dit grazie, en italien. C’était pas important mais tu détestais que les gens confondent l’italien et l’espagnol. T’étais italienne quoi, pas espagnol. C’est diamétriquement opposé. Tu l’avais presque supplié de sortir. Tu ne voulais pas qu’il soit là le temps que tu te douche. T’en aurais pas pour longtemps. Cinq minutes, dix à tout casser. Et lui, il aurait l’après midi s’il le désire. T’es pudique Burton ? demande-t-il alors que ses yeux se baladent sur ton décolleté. Oh ! Est-ce que tu l’mattes toi ? Oui, bien sur que oui. Quand il a enlevé son tee-shirt, t’en avais pas perdu une miette. Oui. Maintenant, fuori ! Ca veux dire dehors, juste comme ça. Puis j’te vois venir à des kilomètres avec une blague sur Patrick Fiori, mais non, on évite. Je disais donc : tu le pousses dans le couloir et referme la porte derrière lui, t’y adossant quelque seconde. Comment le jour des haricots verts avais pu devenir, à cause de ce type, le pire jour de ta vie ? Tes premières heure de colle, une humiliation devant toute la cafeteria.. Pouvait-il seulement y avoir pire ? Tu retires en vitesse tes chaussures dans lesquelles tu glisses tes chaussettes, ton pantalon, ton tee-shirt et ton soutien-gorge. Tu gardes ta culotte. Tant pis, elle serait trempée, mais tu préférais de loin remettre ton pantalon sans rien en dessous que d’être entièrement nue sous la douche. Et tu entres dans les douches collectives, laissant l’eau ruisseler le long de ton corps. Bye bye le yaourt.

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Elle veut pas que tu la suive dans la douche, bah ok. Tant pis alors, tu pourra pas gentiment te rincer l’œil. Tu tes assis sur le banc, t’entend l’eau coulé à côté, sur ton portable tu check tes messages, ton instagram, tes twit. Bref.. Tu check ta vie sociale en quelques mouvements de doigts. Tu relèves la tête sans un bruit en entendant des voix qui s’approchent d’ici. Oh putain ! La panique te prends, tu sais pas ou aller, tu sais pas comment faire. Tu peux pas te cacher dans un casier ! La prof de math qui passe dans le couloir ! La prof qui fait trop peur la ! Celle à qui tu n’as pas rendu le devoir en temps et en heure depuis un mois et qui menace de te virer de son corps à l’année. Sans hésiter tu ouvres la porte de la douche pour rentrer dedans en la refermant très vite derrière toi. Putain putain. Tu regardes le sol, puis tu glisses ton œil dans le p’tit espace d’ouverture. Mondieeu ! Une goute vient se splasher contre ton visage, tu l’essuies en levant les yeux vers la meuf à poil là. Hoo goood. Tes yeux qui pétillent, limite t’aurais une goute de bave mais. STOP. Tu t’es juste marrée ne te retournant. Finalement c’est bien ce que je pensais y’avait des trucs à voir par dessous !

Tes longs doigts frottaient ton cuir chevelu pour retirer toute trace de yaourt. Et t’attendais là, laissant couler l’eau chaude de long de ton corps. Tu disais toujours que tu n’serais pas longue à la douche, mais tu prenais toujours le temps de profité du bien que ça te procurait. Tu n’entendis même pas la porte du vestiaire s’ouvrir brusquement. Tu le compris que trop tard. Hoo goood Dio mio ! Réflexe, tu caches ta poitrine dénudée et vulnérable. Finalement c’est bien ce que je pensais y’avait des trucs à voir par dessous ! Cazzo ! Il a regardé tes seins quoi. Quelle ordure, ce gars. Même s’il s’est retourné, tu gardes les bras croisés contre toi. AH ! Mais qu’est-ce que tu fiches ici ? T’avais dis que t’attendrais que j’ai fini ! Et là, tu vois, j’ai pas fini ! lances-tu assez fort pour qu’il t’entende par-dessus l’eau qui coule. Et je t’interdis de faire un autre commentaire sur ma poitrine ! Capito ? grognes-tu en reculant un peu plus dans la douche.

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Okok. Tu peux pas la voir cette prof, elle te fait trop bader, tout ce que tu veux. Elle est aussi grosse qu’un camion, aussi musclé qu’un rhinocéros. Elle te fou par terre et deux coup de p’tit doigt. Tu t’es retrouvé en face de Bambi, à poil, enfin à moitié à poil.. a trois quart à poil ! T’as eu quelques secondes le temps de regarder vite fait ses deux p’tits machins sympa avant qu’elle ne les cachent avec son bras, puis tu tes retournée, histoire d’être un gars gentil., AH ! Mais qu’est-ce que tu fiches ici ? T’avais dis que t’attendrais que j’ai fini ! Et là, tu vois, j’ai pas fini ! Tu ricanes, le dos toujours tourné. Tes doigts glissent sur ta ceinture pour l’enlever. Et je t’interdis de faire un autre commentaire sur ma poitrine ! Capito ? Capitooo ! T’enlèves ton boxer et ton jean d’un seul coup de main pour te retrouver.. à l’air frais d’la douche. Ou plutôt chaud.. Tu poses tout sur le p’tit rebord, suivit de ton t-shirt puis tu te retournes l’air de rien pour aller à la douche à côté d’elle. Prrrromis, je regarde pas ! Et j’dis rien ! L’eau qui coule sur ton corps d’apollon. T’as pas le gel douche s’teuplait ? Finalement ca servait à rien d’attendre hein.. Me regarde pas comme ça, ca sert à quoi d’attendre maintenant que j’tai vu.. !

Bah non, pas capito visiblement. Parce que trente secondes plus tard, monsieur entre dans les douches, complètement à poil. Pas un boxer, rien. Que son service trois pièces qui pendouillait entre ses jambes. Tout nu quoi. Mais.. C’est quoi son problème ? Prrrromis, je regarde pas ! Et j’dis rien ! Tu lui lances un regard noir avant de lui tourner le dos et de continuer à te frotter les cheveux sous la douche. T’as pas le gel douche s’teuplait ? Tu fermes les yeux, essayant d’oublier qu’un mec tout nu est juste derrière toi. Puis tu tournes la tête, essayant de ne fixer que son visage. Non, j’ai pas de gel douche non. J’te rappelle que j’suis pas dans mon vestiaire, eh. Maintient ton regard, maintient ton regard. Me regarde pas comme ça, ca sert à quoi d’attendre maintenant que j’tai vu.. ! Là, maintenant, vanne le ! Tu baisses les yeux et découvre avec adoration c’qu’il a entre les jambes. Wow, c’est gros. Enfin grand. Enfin les deux. Vraiment, vraimeeeent, dommage qu’ils soit aussi détestable. T’as raison. Et puis j’ai l’impression d’être avec une fille finalement, c’est pas trop dérangeant. glousses-tu en te massant les épaules, retournant la tête.

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Tu t’es pointé, sous la douche, à poil, totalement à poil. Après tout le physique c’est question de fierté chez toi. Tu peux pas rester modeste avec ce que t’as reçu de mère nature.. Et aussi grace à tes efforts fait ses dernières années. T’appuis sur le gros bouton de la douche pour enclencher l’eau.. T’essayes de faire abstraction de gonzesse nue à côté de toi. Tu gardes ton regard ailleurs que sur elle, bon.. Certains p’tits coup d’oeil se balade quand même de droite gauche pour des petits truc furtif qui te permets d’entre voir des p’tites choooses. Non, j’ai pas de gel douche non. J’te rappelle que j’suis pas dans mon vestiaire, eh. J’te l’ai donné tout à l’heure ! Tu soupires, pour la première fois depuis de longues minutes. C’pas possible ça. Mon gel douche ! J’te le prête gentiment et tu l’oublis ! Du coup t’en viens à frotter tout seul comme un con sur ton torse avec ta main en appuyant plus fort pour faire partir le yaourt sans savon. T’as raison. Et puis j’ai l’impression d’être avec une fille finalement, c’est pas trop dérangeant. T’as ricané, de plus en plus fort avant de te stopper net en tournant la tête vers elle. Tes yeux se baisse sur sa poitrine, un grand sourire de pervers aux lèvres. Si t’es contente j’suis content aussi là hein !

J’te l’ai donné tout à l’heure ! Ah bon ? Ah oui. C’pas possible ça. Mon gel douche ! J’te le prête gentiment et tu l’oublis ! Tu lèves les yeux au ciel. Il allait péter un câble pour un bidon de gel bouche là ? Sérieusement ? C’est pas la mort. Il est sur l’banc. Tu l’veux, tu vas le chercher Alex.. dis-tu en réactivant l’eau des douches. T’avais fait un commentaire que t’avais trouvé plutôt drôle sur le fait qu’il avait l’apparence d’une fille, et il avait rit. Parce que c’était drôle où il s’moquait de toi, comme toujours ? Si t’es contente j’suis content aussi là hein ! Tu t’étais retourné, inconsciemment en fait. Et du coup, il te regardait ta poitrine, un sourire tout content sur les lèvres. Pitié, regarde ailleurs ! grognes-tu en essayant d’enlever une trace de yaourt plus bas que ta nuque. En vain. Non de non, tu croyais pas c’que t’allais lui demander. Tu veux bien m’aider et m’enlever ça, per favore ? soupires-tu en t’approchant de lui, lui tournant le dos et relevant tes cheveux mouillés le long de ta tête. Personne n’a intérêt de savoir c’qu’il s’est passé ici, bambino !

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C’est pas la mort. Il est sur l’banc. Tu l’veux, tu vas le chercher Alex.. Mais quand je me lave j’aime bien me sentir bon, moi. Non c’est vrai. Il sent bon ce gel douuche. Il sent l’homme, t’adores cette odeur sur toi ouais. T’es un homme, sisi. Tu continues à frotter ton cooorps avec la paume de tes mains pour décoller le yaourt.. C’est vraiment dégoutant. Mais c’est trop tentant, t’as pas pu t’empêcher, tu devaaais le faire ! Pour ton bien de simple mâle t'as regardé so p'tit corps. Pitié, regarde ailleurs ! Tu t’marres en la regardant faire, essayer de se démerder à retirer du laitage qui s’est glissé jusqu'à dans sa nuque. Tu veux bien m’aider et m’enlever ça, per favore ? Ahouais, c’est sérieux ? Elle se tourne vers toi, ton, ses hanches bien dessinés et surtout ses fesses moulées dans son sous vêtement mouillé. Tu vas pas crier au viol ? On sait jamais hein. Tu glisses tes mains sur ses épaules pour remonter au bas de sa nuque en essayant de frotter gentiment avec la paume de ta main. Elle a la peau si douce, si.. Délicate. Et.. C’est une alpha, faut se ressaisir mon gars. Personne n’a intérêt de savoir c’qu’il s’est passé ici, bambino !T’inquiètes pas que Bambino ne dira rien à personne. Tu prie au fond de toi pour qu’elle l’oublie jamais ce moment, même que très étrange.. Tes mains sont montées jusqu'à ses poignets qui tiennent ses cheveux pour les rabaisser, sa crinière qui retombe derrière sa nuque en petite goute délicate.  Voilà.. t’es quand même un mec vraaiment gentil.