head in the clouds, heart adrift

MAXENCE & LEOPOLD

Tu sortais tout juste de ton cours de biologie. Heureuse. Tu avais eu une autre bonne note. C'était important pour toi. Les études, c'était la seule chose qui pouvait t'assurer un avenir heureux. Tout sourire, tu t'avanças vers l'ovale où tu étais censé retrouver Max. Oui, ton meilleur ami, ce beau garçon. Enfin. Ça c'était avant. Rien de dramatique. Juste le bordel dans ta tête par rapport à votre relation. T'avais beau être intelligente, lucide, futée… tu n'arrivais pas à comprendre votre histoire. Oui. C'est vrai. Tu avais accepté de te mettre en couple pour lui, pour rendre jalouse son ex. Mais voilà, maintenant votre amitié était différente. Pourquoi tant de complications alors qu'à la base il fallait juste faire semblant. S'embrasser, se faire des câlins, se prendre la main, utiliser des surnoms mignons… Rien de compliqué. Si. Un peu. Du moins pour toi. Tu n'es pas une habituée de ce genre de choses. Mais avec Max, c'était différent et trop facile. Tu marchais sur l'herbe légèrement humide. La veille il avait plu. Le regard en alerte, cherchant Maxence. Tu ne le trouvas pas. Alors sans attendre tu t'assis sur un banc. Un banc en bois, seul et abîmée. De la compagnie lui ferait sûrement plaisir. Pas de livres aujourd'hui, tu voulais profiter des rayons du soleil sur ton visage. La tête dans les nuages. Tout était parfait. Tu sentais par moments une toute petite brise caresser tes pommettes et jouait avec tes cheveux. Mais ce que tu préférais c'était la sensation que tes joues deviennent chaudes et rouges sous le contact incessant des rayons du soleil. Ton moment s'arrêta lorsque tu entendis une voix. Pas n'importe laquelle. C'était celle de Maxence. Soulagement. Tu laissas ton banc sur lequel tu avais passé un bon petit instant. Seul encore une fois, mais il n'allait pas tarder à être de nouveau utiliser. Tu le savais. Tu te dirigeas vers lui. Dos à toi, tu ne pus résister à l'envie de lui sauter sur le dos. « Coucou toi ! » Ah oui c'est vrai. En couple. T'es gênée. Comme toujours. Tu redescends de son dos musclé. Tu souris timidement. Tu ne bouges pas. Tout simplement tu ne sais pas trop quoi faire. Le silence s'installe mais tu le romps. « Alors ta matinée ? Elle s'est bien passée ? » Toujours les yeux fourrés sur ce sol inintéressant et seulement vert. ✻✻✻

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HEAD IN THE CLOUDS, HEART ADRIFT

Tu te demandais pourquoi est-ce que tu t'étais embarqué dans une galère pareille ? Pourquoi est-ce que tu as voulu mentir à Rory ? Pourquoi est-ce que tu lui as dis que tu avais une petite amie alors qu'en vérité tu étais célibataire et qu'elle était la dernière copine que tu avais eu ? Tu n'en savais rien. Mais sur le coup tu n'as pas réfléchi et tu as voulu prouver que toi aussi tu avais réussi à faire ta vie, que tu n'étais pas un moins que rien tu étais bien plus que ça. Et tu avais en plus embarqué Leopold dans ton histoire, cela faisait quasiment quinze jours. Quinze jours que tu étais avec elle, ce n'était pas énorme, mais pourtant tu voyais que tout avait changé. Que la situation était plus étrange entre vous, d'un autre côté faire semblant, car tu ne pouvais pas faire semblant que devant Rory, mais tu devais faire semblant devant tout le monde. Et puis aussi l'embrasser, avoir des attentions comme si tu l'aimais, alors que tu ne l'aimais pas amoureusement. Tu avais de l'affection pour elle, elle était tout de même ta meilleure amie, mais tu n'étais pas amoureux et pourtant ... Parfois tu te plaisais à te comporter comme son petit-ami, comme si c'était une routine plaisante que tu aimais exécuter chaque jour. Tu sentis alors quelqu'un sauter sur ton dos et justement c'était Leo. Ta petite Leo rien qu'à toi comme tu lui disais souvent. Sauf qu'en ce moment tu ne le disais plus, car cela pouvait porter à confusion et tu ne voulais pas briser ton amitié avec elle. Mais tu savais qu'en faisant cela tu jouais avec le feu et que ce que tu faisais pouvait tout foutre en l'air entre Leo et toi.  « Salut. » répondis-tu d'une petite voix. Elle semblait gênée et tu t'en voulais, car au fond de toi tu voulais que votre relation redevienne comme avant. Avant tu riais avec elle, tu faisais n'importe quoi, tu parlais de tout et de rien. Là la situation était ambigu, complexe, tu ne saurais pas la définir toi même. « Comme d'habitude, une matinée tranquille la routine quoi. Et toi j'espère que tu as des choses plus intéressantes à me raconter ? » demandes-tu en laissant échapper un léger rire d'entre tes lèvres. En espérant que la conversation ne soit pas trop ennuyeuse et qu'aussi un blanc ne s'installe pas, c'était vraiment ta pire hantise.

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MAXENCE & LEOPOLD

C'était une situation gênante. Personne ne semblait la vouloir. Et pourtant. Lui aussi avait l'air mal à l'aise. Lorsque tu entendis le son de rire tu ne pus résister de sourire. Il te manquait son rire. Vos rires en harmonie. Tout. Te manquer. Il avait toujours été Maxou, ton meilleur ami avec qui tu rigolais, celui qui te comprenait, ton Maxou à toi. Pourquoi se prendre autant la tête ? Il restait ton meilleur ami. « Eh bien moi, pas grand-chose non plus, j'ai eu une bonne note en bio. De quoi égailler ma journée ! » Il fallait à tout prix que ce malaise qui s'était installé entre vous cesse. Premièrement ; ne pas rester planté là. « On bouge ?! » Mais sans avoir attendu sa réponse tu lui pris la main et le tiras afin de changer de placement. Trouver un endroit tranquille, un banc où s'asseoir. Discuter de tout et de rien comme autrefois. Le banc de tout à l'heure pris, il fallait envisager de trouver un autre. Ce ne fut pas compliqué. Celui d'à côté était libre. Sans attendre tu t'y assis, vite rejoins par Maxence. « Tu sais Maxou, nos moments me manquent... » Il fallait cesser de se cacher derrière des sourires gênés, tu avais réellement envie de lui parler de tout ça… De toute l'incompréhension qui te submergé. « Tout ce que je ressens c'est étrange… Je suis accrochée à toi mais cette situation nous change. -apprécier la rime.- Regarde nous… on dirait deux enfants timides qui n'osent pas avouer leur amour alors que nous avons partagé tant de choses, c'était si compliquée de rester comme avant !? De rire comme avant !? De vivre dans notre monde comme avant !? » Tu avais tellement de questions à lui poser mais n'était-il pas dans le même cas que toi. Ses réponses n'auraient pas de sens comme maintenant. « J'ai parfois envie de te prendre dans mes bras, de te faire des bisous sur la joue mais tout ça je n'y arrive plus...il y a toujours cette sensation d’ambiguïté. » À quoi bon râler, tu avais quand même le privilège de l'embrasser. Chose que beaucoup enviait. Tu l'aimais toujours autant, tout ce que tu voulais c'est de ne pas le perdre à cause d'histoires enfantines.✻✻✻

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