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Tu avais envie de faire des petites courses, tu avais surtout besoin de changer de vêtements et d'aller en acheter de nouveaux, parce que c'était pas la joie en ce moment dans le placard. Tu étais là entre les rayons à la recherche d'un pantalon simple et surtout pas trop chère, car tu avais un budget à respecter et tu ne devais pas trop abuser. C'est alors que tu vis un petit garçon juste à côté de toi avec un léger sourire. C'était étrange, car tu avais l'impression d'avoir déjà vu ce bébé quelque part, enfin surtout au niveau du sourire. C'était sûrement une impression, après tout tu en avais souvent des mauvaises. « Qu'est-ce que tu fais là tout seul ? Tu as perdu ta maman ? » demandes-tu avec un léger sourire pour mettre en confiance l'enfant. Oui tu n'avais pas envie de lui faire peur, tu étais un inconnu après tout. Tu le pris dans tes bras , tu ne savais pas pourquoi tu le prenais dans tes bras, mais tu le pris tout simplement. « Allez je vais te rapporter à ta maman elle ne doit pas être bien au loin. » C'est alors que justement tu vis une dame qui était affolée, de dos tu ne la reconnaissais pas, c'était surtout parce que tu n'avais pas fais attention. « Ma maman. » dit le petit garçon en pointant du doigt la jeune femme rousse. Tu t'avançais tranquillement, ne sachant pas que cette dame tu la connaissais, tu la connaissais même plutôt bien. Tu n'étais qu'à quelques pas d'elle, pas très loin, mais tu ne la reconnaissais toujours pas. Ce n'est que lorsqu'elle se retourna que tu te figeas, complètement, sur place. Tu n'arrivais plus à bouger. Rory. Ton ex, un amour fort, un amour fusionnel, le véritable amour avec un grand A. Un sms et l'histoire était terminée. Tu n'avais jamais eu l'occasion de la revoir, si tu l'avais aperçu, mais tu n'as jamais eu l'envie de lui reparler. « Rory. » C'est juste ce que tu as réussi à dire. Rory, juste son prénom. Tu aurais du lui rendre son fils, son enfant, mais non tu étais tellement sous le choc que tu ne fis rien de tout cela. Tu restais juste là planter sur le sol à la fixer.

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Cela devait être journée sans problème. D'accord, elle devait faire les magasins. Chose que Rory n'aimait pas spécialement faire. Mais là, c'était différent. La jeune femme le faisait pour Lincoln, pour son fils. Elle pensait que ça allait être marrant, que ça pourrait lui faire plaisir. Pas que ça tournerait au cauchemar. La rousse n'avait détourné le regard qu'une seconde. Une toute petite seconde et il n'était plus là. Son fils n'était plus à côté d'elle. Envolé. Disparu. Il avait tout simplement disparu. Et là, ce fut la panique pour la jeune femme. Rory commençait à chercher dans tous les rayons. Mais sans succès. Il n'était pas là. Alors elle a commencé à demander aux personnes se trouvant près d'elle s'ils n'avaient pas vu un enfant tout seul. Et là non plus les gens ne l'aidaient pas. En plus de ça, elle avait l'impression que ces personnes la jugeaient en tant que mauvaise mère. Comme si ça n'arrivait à personne de détourner le regard une petite seconde. Enfin, c'est sans compter que son fils ne marchait pas. Il courait. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait ce coup-là, mais d'habitude, elle réussissait à le rattraper.Et au moment où elle pensait que tout était perdue, qu'elle devait signaler la disparation de son enfant, voir un kidnapping - oui, quand elle était dans un état de panique, elle pouvait imaginer un tas de choses - qu'elle vit Link en face d'elle. Dans le bras d'une personne. Et pas d'un quelconque inconnu. Il se trouvait dans les bras de Maxence. Elle s'était figée, s'arrêtant même de respirer durant une brève seconde. Elle devait être en train de rêver. Tout ceci est dans sa tête. Malheureusement pour elle, tout était bien réel et ce fut la voix de Maxence qui la ramena à la réalité. « Rory. » La jeune femme regarda Maxence durant quelques instants. C'est durant ce moment-là qu'elle remarqua que Lincoln ressemblait au jeune homme. C'était vraiment perturbant. A la naissance, elle avait pu voir quelques ressemblances, mais ce ne l'avait pas tant choqué que ça. Mais là, les voir côté à côté la perturbait vraiment. Au bout de ces longues secondes, elle s'était enfin décidée à briser le silence. « Max' ... Merci de me l'avoir ramené, je commençais vraiment à paniquer. » lui avait-elle dit en tendant les bras pour pouvoir récupérer son fils et ainsi partir rapidement.

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Tu te sens mal, mais alors là tu te sens vraiment mal. Si tu aurais pu t'enfuir, tu l'aurais fais, tu aurais sauté par la fenêtre, mais le problème c'est qu'il n'y en avait pas. Tu ne pouvais pas fuir, le destin avait décidé que tu devais la revoir, que tu devais lui parler, sauf que toi tu n'en avais pas envie. C'était encore trop frais, trop douloureux, la plaie était refermée, mais pas encore pleinement cicatrisée. Tu lui tendis son fils dans les bras, et c'est là que tu compris que cette histoire était terminée. Désormais elle avait un enfant, elle était fiancée, elle avait cette vie que ses parents avaient voulu lui donner pendant que toi tu étais toujours dans ton appartement minable et que tu étais seul. Tu aurais voulu, mais voulu être en couple, juste pour lui prouver que tu l'avais oublié toi aussi, que tu n'étais pas resté sur cette histoire. Elle a réussi à refaire sa vie alors que toi non, tu en es toujours au même stade que quand elle a décidé de te quitter. « C'est normal. Je me suis dis que tu allais sûrement paniquer. Enfin je savais pas qu'il était ton fils. » dis-tu avec une petite voix. Pourtant ton regard continuait de la fixer, tu voulais l'affronter du regard. Peut-être que tu comprendrais pourquoi elle n'a jamais eu le courage de te dire qu'elle ne t'aimait plus et qu'elle avait envie de te quitter ? « Trois ans c'est long. Qu'est-ce que tu es devenu ? En tout cas tu as fais un ravissant petit garçon. » dis-tu avec un léger sourire. Tu savais déjà ce qu'elle était devenue, mais tu avais envie de lui parler pour essayer de comprendre le pourquoi de votre rupture. Tu te souviendras toujours de ce sms. Quelques mots, juste quelques mots pour une relation que tu trouvais magnifique. « J'ai entendu dire que tu étais fiancé. Félicitation. Je le connais peut-être non ? Il est d'ici ? » C'est tendu, tu n'aurais pas du poser cette question tout de suite, non pas maintenant. Mais elle te brûlait les lèvres et tu avais envie de lui poser. Tu n'as jamais voulu savoir qui était son fiancé, tu savais que cela te ferait plus de mal que de bien et tu avais déjà assez souffert comme ça.

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Il était là. En face de Rory. Il tenait le fils de la jeune femme. Il tenait son fils, sans même le savoir. De toute les personnes qui se trouvaient dans le magasin, c'était Maxence qui l'avait trouvé. La jeune femme s'était figée en le voyant. Elle pensait que tout ceci était un rêve, voir même un cauchemar. Malheureusement pour la jeune femme, tout était réel. La réalité lui revenait en pleine figure. Oui, voir Link dans les bras du jeune homme aurait dû être quelque chose de normal si la demoiselle n'avait pas rompu avec lui. Une chose que l'une de ses soeurs n'arrêtait de la demoiselle n'arrêtait pas de lui dire, qu'elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie. C'était sans doute vrai, mais il était bien trop tard maintenant. La jeune femme avait tendu ses bras pour pouvoir récupérer Link et il lui avait rendu. Rory serrait doucement son fils contre elle, heureuse de l'avoir retrouvé. « C'est normal. Je me suis dis que tu allais sûrement paniquer. Enfin je savais pas qu'il était ton fils. » Elle regarda durant une ou deux secondes le jeune homme avant de se concentrer à nouveau sur son fils. Elle aurait aimé partir le plus rapidement possible, mais Maxence avait repris la parole. « Trois ans c'est long. Qu'est-ce que tu es devenu ? En tout cas tu as fais un ravissant petit garçon. » Elle eu un petit sourire lorsqu'il a fait la remarque sur Lincoln. Oui, il était ravissant. Il était sûrement la plus grande réussite de la rousse. Elle était sur le point de répondre à sa question, lorsqu'il aborda le sujet qu'elle voulait absolument éviter. « J'ai entendu dire que tu étais fiancé. Félicitation. Je le connais peut-être non ? Il est d'ici ? » Elle s'était légèrement mordue les lèvres. Bien évidemment qu'il devait être au courant. Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait cacher. La jeune femme le regarda, légèrement gênée, avant de lui répondre. « Merci. C'est Ezra. Je me suis fiancée avec Ezra. » Enfin ses parents l'avaient fiancés avec Ezra, parce qu'elle n'aurait jamais fait ça. Jamais, elle ne se serait fiancée avec lui. Mais comme dans elle était enceinte d'Ezra et au vu des croyances de ses parents, elle se devait de l'épouser. « Enfin, à part Link et mes fiançailles, il ne s'est pas vraiment passé quelque chose. Et toi, qu'est-ce que tu es devenu en trois ans ? » Elle s'était empressée de changer de discussion. La jeune femme voulait vraiment savoir ce qu'il était devenu durant ces trois années. S'il avait rencontré quelqu'un par exemple. Et intérieurement elle voulait que ça soit le cas. Cela lui ferait mal, mais au moins elle saurait qu'il l'avait oublié, qu'il était passé à autre chose.

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Tu as envie de bondir, de crier, de lui demander pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle a décidé de te quitter ? Mais tu restes calme, impassible, comme si tu étais joyeux. Tu sens une violente douleur contre ta poitrine quand tu entends le prénom d'Ezra. Tu le connais vaguement, parce que Rory a déjà prononcé son prénom une fois, tu te souvenais que ses parents auraient rêvé qu'elle se marie avec lui. Oui Rory t'en avait déjà touché deux mots sur cette histoire là à l'époque. Lui il a obtenu Rory alors que toi tu n'as rien eu. Et c'est que maintenant que tu t'en rends compte, que tu as juste vécu une petite vie alors que tu aurais pu t'éclater. Trois années gâchées à penser à elle, tu te voilais la face en te disant que tu l'avais oublié, c'est ce que tu pensais, car désormais quand elle se tenait en face de toi tu avais mal à la poitrine. Ton coeur souffrait, tu avais mal, mais tu souffrais en silence.  « Ezra. Le mec que tu détestais. Les gens changent avec le temps on dirait. » Tu essayais de rester agréable, parce que tu ne voulais pas lui montrer que tu lui en voulais. Mais c'était plus fort que toi, chaque parole c'était comme une reproche que tu lui faisais. Pourquoi lui et pas moi ? Tu avais tout pour la rendre heureuse, alors que lui même si tu ne le connaissais qu'à peine devait être le pire des connards.   « Rien de spécial, je me suis consacré à mes études, la photographie. J'ai vécu ma vie d'étudiant simplement. Je n'ai pas eu envie de fuir, je suis resté.  » Encore une fois tu ne pouvais t'empêcher de lui faire une reproche, il était toujours subtil, mais toujours bien présent. « Tu l'as appelé comment ? Ton enfant. En tout cas il ne te ressemble pas, il doit tenir de son père. » dis-tu sans savoir qu'en vérité c'était ton fils. Tu lui disais ça non pas dans le but de la blesser, mais pour essayer de détendre l'atmosphère. Pour lui montrer que tu étais vraiment content pour elle qu'elle est réussie à refaire sa vie. Alors que toi tu es resté seul comme un pauvre looser. Tu t'en veux plus à toi de ne pas avoir profité qu'à elle qui a plutôt décider de se ranger.

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Avouer qu'elle était fiancée avec Ezra était difficile pour la jeune femme. Elle ne lui avait jamais caché qu'elle ne l'aimait pas et que jamais, mais jamais il se passerait quelque chose entre eux. Et ça même si les parents de Rory ne rêvaient que de ça. Au final, ils avaient réussi leur coup. Ils avaient réussi à mettre Ezra et Rory ensemble. Malheureusement pour la jeune femme. Enfin, elle ne pouvait que s'en prendre à elle-même. C'est de sa faute si elle était dans cette situation. « Ezra. Le mec que tu détestais. Les gens changent avec le temps on dirait. » Elle baissa immédiatement la tête, honteuse. C'était un reproche qu'il lui faisait. Et elle ne pouvait pas le blâmer après tout. Les gens changent, c'est vrai. Pour ce qui est d'Ezra, pas vraiment. Et devoir jouer l'amoureuse transie avec lui était un exercice plus que difficile. « Oui, les gens changent. Et puis, c'est un merveilleux père. » avait-elle dit avec un léger sourire. C'était sans doute la seule chose agréable qu'elle pouvait dire de lui et le penser réellement. Rory ne pensait pas qu'il aurait agit de cette façon-là. Peut-être que Maxence aurait été un bon père aussi. Elle ne le saura sans doute jamais. De toute façon, il était trop tard. « Rien de spécial, je me suis consacré à mes études, la photographie. J'ai vécu ma vie d'étudiant simplement. Je n'ai pas eu envie de fuir, je suis resté. » Elle se forçait de garder un petit sourire. Là aussi, elle sentait un autre reproche de la part de Maxence. La rousse avait envie de lui dire qu'elle n'avait pas fui. Pas vraiment. Son voyage avait été préparé à l'avance, ce n'était pas comme si elle était partie du jour au lendemain sans prévenir personne. « Tu l'as appelé comment ? Ton enfant. En tout cas il ne te ressemble pas, il doit tenir de son père. » Son sourire s'était agrandi. Pour tenir de son père, c'est vrai. Elle pouvait le remarquer maintenant. « Il s'appelle Lincoln, mais on l'appelle Link. Oui, il tient beaucoup plus de son père que de moi. » dit-elle avec un grand sourire en regardant son fils avant de se tourner vers Maxence. Plus elle le regardait, plus la jeune femme commençait à trouver les ressemblances avec Lincoln.

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T'es méchant, tu le sais et pourtant elle essaye d'être gentille. Sans doute parce que tu lui fais de la peine, elle doit sentir que tu as encore de l'affection pour elle et elle ne veut pas te blesser. Mais toi tu ne veux pas attirer la pitié, non tu n'en avais pas envie. Là tu étais un peu en colère, car tu lui en voulais toujours d'avoir rompu par sms. Et en même temps tu étais heureux, heureux de la revoir après trois ans. Tu l'as déjà aperçu dans les couloirs de l'université, mais tu as toujours cherché à l'éviter pour ne pas être confronté à elle.  « S'il s'occupe bien de l'enfant et qu'il te rend heureuse c'est le principal. » dis-tu sincèrement. Tu ne voulais pas son malheur, tu étais trop gentil pour cela. Et même si là tu lui faisais quelques reproches ce n'était pas bien méchant, car tu ne savais pas être méchant tout simplement. Tu laissas échapper un léger sourire quand elle te parla de Link. Zelda était le jeu préféré de Rory tu t'en souvenais encore. Tu avais déjà fais quelques parties avec elle, des bons souvenirs qui désormais étaient du passé.  « J'ai toujours voulu avoir des enfants. J'espère qu'avec ma petite amie j'aurai la chance d'en avoir plusieurs. Je trouve ça tellement adorable et puis je sais pas j'ai l'impression d'en avoir vraiment envie. » dis-tu en la regardant avec un léger sourire. Dedans il y avait un véritable mensonge, le fait que tu étais en couple. Tu disais n'importe quoi, mais tu avais envie de la rendre un peu jalouse. De lui montrer que toi aussi tu avais réussi à trouver quelqu'un. C'était puéril, mais si tu n'avais plus de sentiments envers elle tu ne l'aurais pas fais. C'est aussi simple que ça. Cela prouve bien que ton coeur bat toujours pour elle et que tu ne l'as pas totalement oublié. Comment aurais-tu pu oublier Rory Boleyn ? Tu te souvenais de ta première rencontre avec elle, de son regard qui se croisait dans le tien. Ces souvenirs là étaient assez douloureux et tu préférais les enfouir en toi plutôt que de les affronter directement.

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Rory ne pouvait en vouloir à Maxence d'agir comme ça. Après tout, leur situation dans laquelle ils étaient, était la faute de la rousse. C'était elle qui avait envoyé ce SMS pour rompre. Un simple message de quelques mots et sans explication. Non, elle ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu'elle pouvait comprendre pourquoi il agissait ainsi. Et quand, il s'était mis à parler d'Ezra, la jeune femme commençait à se sentir mal à l'aise. De toutes les personnes de cette ville, il fallait qu'elle soit fiancée à lui. Une personne qu'elle détestait. Mais elle devait jouer la comédie, faire croire qu'elle était heureuse avec lui, alors que ce n'était pas le cas. « S'il s'occupe bien de l'enfant et qu'il te rend heureuse c'est le principal. » Un léger sourire était présent sur le visage de la rousse. Heureuse était vraiment un grand mot. Elle devait le paraître du moins. Et puis, elle avait parlé de son fils. De sa plus grande réussite selon elle. Rory l'avait appelé Lincoln pour avoir un prénom 'classique', mais c'est surtout pour pouvoir l'appeler Link. Oui, Link comme dans les jeux Zelda. Le jeu vidéo préféré de la rousse. Maxence s'en rappelait sûrement puisqu'il avait esquissé un sourire lorsqu'elle avait dit le prénom de son fils, de leur fils. « J'ai toujours voulu avoir des enfants. J'espère qu'avec ma petite amie j'aurai la chance d'en avoir plusieurs. Je trouve ça tellement adorable et puis je sais pas j'ai l'impression d'en avoir vraiment envie. » Il avait dit ça avec un léger sourire. La jeune femme avait dû garder son sourire, mais intérieurement c'était une toute autre chose. Il voulait des enfants. Il en avait toujours voulu. Et elle lui avait enlevé ça lorsqu'elle était partie sans lui dire qu'elle attendait leur enfant. Mais ce qui lui avait fait le plus mal, c'était de l'entendre qu'il avait une copine. « Tu as une petite-amie ? Depuis combien de temps ? » lui avait-elle demandé avec un petit sourire. Cela lui faisait sans doute mal, mais elle ne pouvait être qu'heureuse pour lui. Il méritait d'être lui aussi.

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Tu sais que tu as réussi à attirer son attention, mais elle peut poser ces questions comme une simple amie. Comme une simple connaissance, tout le monde pouvait poser ce genre de question alors cela ne voulait rien dire. Mais tu espérais au fond de toi que ça la gêne un petit peu, qu'elle éprouve un léger remord, car c'est vrai que tu aurais voulu qu'elle vienne t'expliquer le pourquoi du comment. Au fond de toi tu ne sauras jamais pourquoi elle a décidé de te larguer, car tu n'oseras pas lui poser la question. Tu as trop peur, tu te sens encore trop gêné et trop vulnérable pour lui poser cette question là maintenant. « Oui c'est Leopold. Un mois et treize jours que je suis avec elle. Je crois que dés l'instant où j'ai croisé son regard j'ai su que c'était la bonne. Je crois vraiment qu'elle est faite pour moi, je veux dire j'ai jamais ressenti une telle complicité avec une fille depuis si longtemps. » En disant cela tu faisais un clin d'oeil à ta relation avec elle, car tu avais croisé son regard et tu avais su que c'était elle, mais peut-être que pour Rory c'était différent et qu'elle ne comprendrait pas.   « Pourquoi tu m'as quitté Rory ? » Oups. Non tu n'aurais pas du, tu as dis n'importe quoi, tu n'auras jamais du demander ça. Mais cette phrase s'est échappée de ta bouche, d'un coup comme ça et tu n'as pas réussi à la rattraper. Tu avais tellement envie de savoir, mais d'un côté tu n'avais pas envie de savoir. C'était compliqué et tu te doutais que Roro ne te répondrait pas, elle ne le ferait pas et c'est peut-être mieux. Pour le moment tu avais sans doute peur de découvrir la vérité, pour toi la vérité était qu'elle ne t'aimait plus et tu ne voulais pas l'entendre de sa bouche parce que tu aurais trop mal au coeur et que tu ne veux pas souffrir encore et encore. Mais d'un autre côté si tu n'entends pas la vérité tu ne sauras jamais le pourquoi du comment que tu cherches à savoir. Tu te contredis, tu te dis que non que oui, que jamais, tu ne sais plus rien en fait. Rory est sans doute la seule femme que tu as rencontré et qui réussi toujours à te faire perdre tes moyens comme ça.

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Il avait une petite-amie. C'était normal. Leur relation s'était terminé il y a trois ans. Il avait forcément trouvé quelqu'un d'autre. Elle aurait dû être heureuse pour lui. Elle l'était, mais la jeune femme n'avait pas pu s'empêcher d'être jalouse. C'était sans doute normale d'avoir cette réaction. Après tout Brian était le premier et véritable amour de la rousse. Et ils auraient pu continuer leur belle histoire si elle n'avait pas fait tout foiré. Peut-être qu'ils auraient pu avoir une belle vie de famille si elle n'avait pas tout gâché. Alors Rory avait posé la question depuis combien de temps, il était avec la nouvelle heureuse élue. « Oui c'est Leopold. Un mois et treize jours que je suis avec elle. Je crois que dés l'instant où j'ai croisé son regard j'ai su que c'était la bonne. Je crois vraiment qu'elle est faite pour moi, je veux dire j'ai jamais ressenti une telle complicité avec une fille depuis si longtemps. » Elle gardait son sourire, mais elle avait juste envie de pleurer, de se traiter d'idiote. Mais elle ne devait pas le faire. Déjà parce qu'elle devait montrer qu'elle avait tourné la page, parce qu'elle tenait Link dans ses bras et qu'il ne comprendrait pas pourquoi sa mère réagissait comme ça. Elle comprenait bien qu'il faisait allusion à leur relation. Il ne le cachait pas. Oui, parce que lorsqu'elle avait vu pour la première fois Maxence, lorsqu'elle avait croisé son regard, elle avait eu l'impression que tout s'était arrêtée autour d'elle. C'était un moment qu'elle ne pouvait oublier. Mais, elle devait montrer qu'elle était heureuse pour lui. « C'est génial. Tu le mérites vraiment. » dit-elle avec un sourire. Elle avait l'impression que ce qu'elle avait dit sonnait faux. Sans doute parce que c'était le cas. Rory était jalouse, mais elle n'avait pas ce droit. Plus maintenant. « Pourquoi tu m'as quitté Rory ? » Elle pris une grande inspiration. Elle redoutait cette question. La rousse savait qu'il allait la poser, mais la redoutait quand même. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Elle ne pouvait pas lui dire que la raison se trouvait actuellement dans ses bras. Cela lui ferait plus de mal qu'autre chose. Elle détourna le regard durant quelques instants, serrant en même temps son fils. « Je devais partir pour Oxford ... » C'était l'une des raisons. Pas la principale certes, mais son départ n'arrangeait pas les choses dans la situation dans laquelle elle avait été. Même si elle n'avait pas rompu avec lui, leur relation n'allait peut-être pas durer avec ce voyage.

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Tu le méritais, oui tu méritais d'avoir une nouvelle petite amie sauf que la vérité était que tu n'en avais pas. Tu avais mal, mal au coeur parce que t souffrais comme un chien en la revoyant. Tu aurais préféré ne jamais la revoir, qu'elle reste là-bas et qu'elle ne revienne jamais, tu l'aurais oublié, avec le temps on oublie et puis loin des yeux loin du coeur. Tu connaissais cette expression et tu avais tenté de te persuader que de toute façon même si tu aurais continué une relation avec elle ça n'aurait sans doute pas marché. « Je ne sais pas si je le mérite, mais en tout cas je suis heureux donc je pense que c'est le principal. » dis-tu avec léger sourire sur le coin de tes lèvres. Tu ne devrais pas lui mentir, parce qu'en lui mentant tu te mens à ta moi même et tu ne devrais pas te mentir à toi même, parce que cela veut dire que tu n'es plus toi que tu te fais passer pour une autre personne. Tu fais ça sûrement parce que tu éprouves toujours des sentiments pour elle, non en fait tu sais que tu en éprouves toujours mais tu as dû mal à te dire que c'est possible. Parce que tu t'étais dis qu'en trois tu aurais eu le temps de l'oublier, mais tu te rends compte que non tu n'as pas réussi. « C'est pas une vraie raison. C'est pas une raison valable. Si tu m'aimais tu n'aurais jamais décidé de me quitter juste pour un problème de distance. Tu sais que pour toi j'aurai pu tout faire, j'aurai même pu essayer de venir à Oxford avec toi. Je t'aimais Rory et j'étais fou de toi. Comment est-ce que tu as pu douter de mon amour envers toi à l'époque ? » Tu plaçais tout cela au passé, comme pour dire que ce n'était que du passé alors que c'était faux. Puisque ta relation avec elle restera toujours aussi forte, elle n'était pas ton premier amour, mais elle était celle que tu avais le plus aimer, celle que tu aimais comme un fou. Et tu sens que tu l'aimes encore mais désormais tout est trop compliqué, un bébé, un fiancé, des facteurs qui font que ta relation avec elle sera impossible. Et puis il y a ses parents aussi qui ne voudront jamais qu'elle essaye de se fiancer ou même se marier avec une personne d'un rang comme le tien.

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Apprendre qu'il avait une petite-amie lui faisait mal. Mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. C'était normal après ces trois années. Il avait refait sa vie. Il était passé à autre chose. Rory aussi aurait pu faire pareil. Elle aurait dû faire la même chose. Elle aurait dû essayer de l'oublier, de filer une parfaite petite vie avec Ezra. Sauf qu'elle n'avait pas réussi. Elle ne pouvait pas. A chaque fois qu'elle regardait Lincoln, elle ne pouvait penser qu'à Maxence. Elle lui avait dit qu'il le méritait. C'est vrai. Il le méritait amplement. Même si ça lui faisait mal. « Je ne sais pas si je le mérite, mais en tout cas je suis heureux donc je pense que c'est le principal. » Il avait dit ça avec un sourire. Ce sourire. Elle repensait à leur rencontre. Au sourire qu'il lui avait lancé. La jeune femme fut vite sortie de ses pensées par Maxence qui lui avait posé la question qu'elle redoutait le plus. La raison de leur rupture. Pourquoi l'avait-elle quitté. Elle aurait pu lui dire la vérité. Qu'elle avait totalement paniqué lorsqu'elle a appris qu'elle était enceinte, qu'elle tenait leur fils dans les bras. Au lieu de ça, elle s'est réfugiée dans un mensonge. Son explication était toute simple : Elle devait partir pour Oxford. « C'est pas une vraie raison. C'est pas une raison valable. Si tu m'aimais tu n'aurais jamais décidé de me quitter juste pour un problème de distance. Tu sais que pour toi j'aurai pu tout faire, j'aurai même pu essayer de venir à Oxford avec toi. Je t'aimais Rory et j'étais fou de toi. Comment est-ce que tu as pu douter de mon amour envers toi à l'époque ? » Elle évita le regard une fois de plus du jeune homme. Rory préférait se concentrer sur son fils, qui était pour une fois plutôt calme. Peut-être parce qu'il ne comprenait pas ce qui se passait autour de lui. Et c'est sans doute mieux comme. La jeune femme avait remarqué qu'il avait tout dit au passé. Leur histoire était du passé. C'était la douloureuse vérité qu'elle venait d'entendre. Elle devait passer, penser à autre chose. Elle avait cru le faire en revenant. Et à chaque fois qu'elle pouvait l'apercevoir à l'université, ou même à ce moment même, elle pouvait remarquer qu'elle n'avait absolument réussi. « Je n'ai pas douté des sentiments que tu as pu éprouver pour moi, puisque je ressentais la même chose. C'est juste que ... Même si tu avais réussi à me rejoindre là-bas, ça t'aurais pris combien de temps. Peut-être qu'au début, la distance n'aurait rien fait. Mais ensuite, il se serait passé quoi ? L'un de nous aurait pu devenir jaloux, trop jaloux. C'est la vraie raison Maxence. Crois-moi, ça m'a fait aussi mal qu'à toi de devoir faire ça. » Oui, ça lui avait fait mal. C'est sans doute l'une des seules choses vraies qu'elle avait pu lui dire. L'autre était sur ses sentiments. Elle était folle de lui à l'époque. Il était son grand amour. Elle voulait paraître crédible, alors elle avait essayé d'utiliser l'argument de la jalousie. Cela aurait pu être tout à fait crédible. Elle s'enfonçait un peu dans son mensonge.