« Acacia ! Tu es sûr que ça va ? » Comment je pourrais aller bien ? Mes parents sont morts... Morts vous comprenez ça ? Je ne les reverrais plus jamais, ils sont partit sans que je n'ai même pas eu le temps de leur dire au revoir. « Oui, ne t'inquiète pas. » Je lui fais un sourire afin qu'elle pense que ça va et qu'elle me laisse un peu seule. « Si tu as besoin n'hésite pas, tu sais que je suis là. » J'hoche la tête. « Oui.. Merci mais ça va, ne t'inquiète pas. » Et un énième mensonge. De toutes manières, au point où j'en suis. Je préfère ne pas attirer la pitié. Je l'ai bien assez attirer ces derniers temps sans rien demander. Et cela avait été pénible. Je marchais dans les couloirs de l'université sans réel but en fin de compte, les yeux dans le vide rongée par la tristesse et la culpabilité.

Alexandre me regardait comme si je lui avais demandé la lune. Je soupirais alors qu'il s'obstinait à rester sur sa position. « Mais je ne te demande pas de l'élever, je m'en charge je te l'ai dis. Il est sous ma responsabilité, pas la tienne. » Il me fixe et j'essaie de lui faire les yeux du chat potté. Il soupire et merde... Ça marche pas. Sauf que je ne pouvais laisser le petit se faire expulser. Il en était hors de question même si en ce moment, il se rebellait. Je comptais bien l'aider du mieux que je le pouvais. Je savais ce que ça impliquait, j'en étais consciente mais je me sentais prête à l'élever malgré le fait qu'il ait dix ans et moi vingt-trois. Je regarde mon meilleur ami et lui sors la phrase. « On s’était promis de toujours être la pour l’autre, quoi qu’il arrive.. » Je le regarde puis lui tend le papier qu'il se décide à signer. Un poids s'enlève de mes épaules et lui porte un regard de remerciement avec un léger sourire. « Merci Alex. » Il soupire une nouvelle fois et je me décide à le prendre dans mes bras. Je savais que j'avais choisit la bonne décision.

La colère émanait de moi, on aurait même pu voir mes oreilles siffler et une veine apparaître sur mon front. Je me met à la hauteur de mon désormais fils. « Il faut que tu arrêtes d'avoir un mauvais comportement. Je fais ça pour toi, pour ton avenir. Je veux que tu exerces le métier de tes rêves et ce n'est pas en répondant à ton professeur que tu vas y arriver, tu comprends ? Je sais que les cours c'est pas terrible et que tu préférais passer du temps dehors avec tes amis mais c'est comme ça et tu ne peux rien y faire, tout comme tes professeurs. » Je marque un temps de pause puis soupire. « La prochaine fois que le directeur m'appelle, je serais beaucoup moins patiente, tu peut me croire. » Je le prend par la main et l'emmène jusqu'à l'appartement où une amie à moi attendait. J'entre à l'intérieur après avoir fait rentrer mon fils. Je salue mon amie. « Hey ! Merci d'être venue tu me sauves, je vais devoir y aller, sinon je risque d'être en retard. Hum... Comme d'habitude, tu ne cèdes pas s'il veut quelque chose d'improbable et regarde s'il fait ses devoirs. Enfin bref, tu connais le truc ! A tout à l'heure ! » Je lui souris puis embrasse mon fils sur la joue avant de partir pour l'université.

« Caci' bouge ! » Je soupire en entendant la voix d'Alyx. « J'arrive, deux minutes ! » Oui, bon, j’admets que je suis assez longue à me préparer le matin mais il faut ce qu'il faut si on veut avoir une bonne image de soi et se sentir bien. J'avais toujours été très féminine et ce depuis mon plus jeune âge. Au bout de deux heures, je sortais enfin. « Pas la peine de stressée, je suis prête. » Je vois Alyx soupirer. « Sauf qu'on va être à la bourre à cause de tes conneries. » Je lèves les yeux au ciel et prend les clés de ma voiture. « T'inquiète pas, j'ai l'habitude. » Eh oui, ce n'était pas pour rien que je faisais partie des gamma rho zêta