une vie de princesse, une vie de riche que beaucoup envient. mais tout n'est pas rose, loin de là. un père absent, une mère m'élevant seule, fille unique, je me sentais seule avec tous mes cadeaux innombrables et tous plus chers les uns que les autres. pourtant, je ne disais rien, je me construisais tant bien que mal. je m'occupais comme je le pouvais, seule avec mes cadeaux ou avec mes amis, mais il me manquait quelque chose : la sensation de l'amour d'une famille, la présence de mon père. ma mère était malheureuse comme ça, voyant mon père un jour sur deux, je l'entendais pleurer le soir, quand elle me pensait endormie. ce n'est rien, je souris à la vie addie, me disait-elle. mais je n'en croyais pas un mot. mais que dire à sa mère alors que l'on a seulement sept ans.. j'avais huit ans depuis quelques semaines quand j'ai appris la pire chose qui aurait pu m'arriver : la mort de ma mère. je suis restée tétanisée des heures entières, enfouie dans mon lit des jours entiers, refermée sur moi-même des semaines entières. j'étais vide, ma vie n'était plus ma vie sans ma mère, comment allais-je faire sans elle? j'ai continué comme je l'ai pu, trouvant en mes amis une nouvelle famille, ayant un père plus présent et me couvrant toujours plus de cadeaux, mais ça ne comblerait pas ce vide qu'a laissée ma mère. mes dix-huit ans, l'année où j'ai eu des relations peu recommandables, ma petite période de rébellion. je crois que j'avais besoin d'extérioriser toute la peine et toute la souffrance que j'ai gardée pour moi avec les perte de ma mère, je ne pouvais plus garder ça pour moi, mais je ne voulais pas en parler, ça faisait encore trop mal, alors j'ai essayé d'oublier, sans succès. j'ai vite tourné la page, comprenant que je faisais souffrir mon père. mais il commençait à retrouver le sourire, et j'ai appris que c'était parce qu'il avait retrouvé l'amour. je lui en voulait au fond de moi, je ne comprenais pas, mais je lui en ai encore plus voulu quand j'ai appris qu'il avait eu une fille de mon âge avec cette femme. je me suis sentie trahie par mon propre père. mais j'ai fini par accepter, de toute façon on ne peut pas retourner en arrière. j'ai appris à aimer ma nouvelle belle-mère et ma demi-soeur, ana, qui est ma soeur à mes yeux, la meilleure soeur que j'aurait pu avoir.